Les cheikhs du malouf à Souk Ahras dénoncent leur marginalisation

Les cheikhs du malouf de Souk Ahras ont récemment exprimé leur mécontentement quant à leur marginalisation par rapport au programme des veillées ramadanesques concocté par l’Office national de la culture et de l’information (ONCI), au Zénith de Constantine, qui abrite depuis plus d’une semaine toutes les troupes malouf de l’Est algérien, hormis celles de Souk Ahras.

Tout le dépit a été exprimé par Larbi Rekeb, président de l’association El Kourtoubia, qui y voit une mesure ségrégative et une vision réductrice pour une wilaya où le nombre des associations et des férus de ce genre musical est loin d’être négligeable. «Souk Ahras est l’une des rares wilayas où le malouf est adopté comme partie prenante du mode de vie de la population et c’est là où l’on n’est pas obligé d’expliquer les détails d’un rasd ou d’un mahjouz devant un public qui en connaît parfois plus que les musiciens.

Priver les troupes locales de tels festivals-et ce n’est pas la première fois- conforte les supputations et les commérages quant aux raisons de cette exclusion qui ne profite ni au développement de cette musique ni aux rapports de l’ONCI avec ses partenaires immédiats qui sont les artistes. Aussi faudrait-il préciser dans cette situation qu’il s’agit d’un problème d’équité et de respect pour toute une wilaya dont le rang n’est pas à prouver», a-t-il déclaré, désappointé, à El Watan.

Et d’ajouter que Souk Ahras, qui compte une pléthore de troupes et de chanteurs de renommée tous affiliés à l’ONDA (Office national des droits d’auteur et droits voisins) n’est pas moins importante que les wilayas d’El Tarf, Skikda et Guelma, entre autres.