La réhabilitation politique de Chakib Khelil en question



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Une campagne de réhabilitation politique de Chakib Khelil semble avoir été lancée dans les plus hautes sphères du pouvoir.

Cela a d’abord débuté lorsque l’ex-ministre de l’Énergie a été reçu comme invité par l’Ambassade d’Algérie à Washington, lors d’une soirée organisée pour célébrer le 61e anniversaire du 1er Novembre. Un député a même interpellé le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, sur ce sujet au Parlement. Aucun démenti n’a pour l’instant été apporté par les autorités officielles, alors que l’information circule depuis plusieurs jours, ce qui laisse penser que la présence de Khelil à l’Ambassade est bien confirmée et avérée.

Surtout, la réhabilitation a franchi un palier important avec les déclarations du Secrétaire général du FLN, Amar Saâdani. Ce dernier a présenté Chakib Khelil comme étant « le meilleur ministre de l’histoire de l’Algérie », « une victime », « un ministre qui travaillait 18 heures par jour ». « Sonatarach n’a pas connu un ministre plus intègre que Chakib Khelil », a-t-il déclaré. « À l’époque de Chakib Khelil, l’Algérie a engrangé environ 1500 milliards de dollars », a même affirmé le patron du FLN, faisant ainsi de l’ex-ministre de l’Énergie le miraculeux initiateur de la hausse mondiale des cours du pétrole durant les années 2000.

Dans un remarquable exercice de rhétorique, Amar Saâdani absout Chakib Khelil de tout péché, le rendant simple victime, pris pour cible dans une lutte acharnée du DRS contre le clan présidentiel. Le patron du FLN considère que Chakib Khelil « a été condamné avant que la justice ne le condamne », et a mis au défi les détracteurs de l’ex-ministre : « Où est le juge qui a condamné Chakib Khelil ? Où est son dossier ? »

Sur ce dernier point, sans le vouloir, le patron du FLN met le doigt sur le point sensible qui explique l’indignation de ceux qui ont lu ses déclarations. En effet, tout le monde se demande où en est le dossier de la justice sur Chakib Khelil. Car à l’heure actuelle, le peuple algérien n’a pas la moindre idée sur l’instruction de ce dossier. En août 2013, le procureur de la Cour d’Alger, Belkacem Zoghmati, avait annoncé l’émission d’un mandat d’arrêt international contre Chakib Khelil dans le cadre de l’affaire Sonatrach. Deux ans plus tard, on ignore encore si des poursuites sont toujours en cours, ou si l’affaire a été classée.

Il est évident que la présence de Chakib Khelil à la réception de l’Ambassade à Washington et le plaidoyer de Saâdani en sa faveur, en un laps de temps si court, constituent le signal fort que le pouvoir cherche à réhabiliter agressivement l’ex-ministre de l’Énergie. Ce dont le pouvoir ne se rend pas compte, en revanche, c’est que maintenir le silence radio de la justice sur l’affaire, ne peut que parasiter les efforts vains que le pouvoir mène dans sa campagne de réhabilitation politique de Chakib Khelil.

Car pourquoi d’ailleurs avoir amorcé une telle campagne de réhabilitation politique ? Le pouvoir envisagerait-il un comeback pour l’un des plus proches lieutenants du clan présidentiel ? Le pouvoir est-il à ce point aveugle, pour ne pas se rendre compte que la réputation politique de Chakib Khelil est ternie à un degré irréparable aux yeux de l’opinion publique algérienne ? Que son nom-même est devenu le symbole de la corruption endémique et caractérisée touchant l’Algérie ? De ce côté-là, il y a bien longtemps que cette porte s’est définitivement fermée.

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