Subventions et profiteurs



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Le gouvernement envisage désormais de réviser sa politique de subventions pour passer d'un soutien général à une prise en charge ciblée des plus démunis. Les Algériens, qui tiennent au maintien de la politique sociale du pays, ne peuvent que se féliciter de cette perspective de rationalisation des dépenses.

Et pour cause ! Quel gouvernement responsable peut accepter que le sucre subventionné, dans l'intérêt des familles aux revenus modestes, profite aux pâtissiers et aux industriels qui le transforment dans la fabrication de produits qu'ils vendent au prix fort ?

Quel gestionnaire sérieux s'autoriserait à fournir du lait importé et subventionné à des producteurs de fromages et yaourts quand les ménagères ne trouvent pas le sachet dans les caisses de l'épicier du quartier ? Théoriquement, cela fait bien longtemps que le commun des mortels regrette que la générosité de l'Etat soit détournée par des patrons sans scrupule qui se « sucrent » au détriment du Trésor public.

Ces parasites hypothèquent la pérennité du soutien aux prix, que l'Algérie s'efforce de maintenir malgré la crise économique et la chute vertigineuse des cours du pétrole, principale source financière qui alimente la cagnotte nationale.

Il en est de même dans les universités où près d'un million d'étudiants bénéficient d'une aide indirecte des pouvoirs publics qui ont fixé un prix symbolique de 1,20 DA par repas servi, quand la réalité du marché l'évalue à plus de cent cinquante dinars. Décalage du même ordre de grandeur dans le loyer des résidences, le transport, etc…

Sans nous attarder sur la corruption, la dilapidation et le détournement que permet la gestion de l'aide indirecte, on est en droit de se demander pourquoi les gouvernants n'ont pas pensé à revenir à un coût plus proche de la réalité des prix, tout en revalorisant les bourses des étudiants en fonction de leur situation sociale. C'est ce qu'on appelle l'aide directe.

Le raisonnement pouvant s'appliquer au journaliste qui percevrait un salaire ou un cachet équivalent à quatre fois le SNMG, il ne serait plus justifié qu'il paie le litre de lait à vingt-cinq dinars. La subvention devant profiter aux nécessiteux dans un pays où les poubelles débordent parfois scandaleusement de pain sec…


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