Du matériel de guerre saisi



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Les quatre membres d'El Mourabitoune ont réussi à se faufiler à l'intérieur du pays. Toutefois la vigilance des GGF d'Illizi a permis de les localiser et de les débusquer. On ne sait pas encore si les deux Soudanais et les deux Libyens, bien armés, étaient envoyés par Mokhtar Belmokhtar ou tout simplement des éclaireurs d'El Mourabitoune. L'enquête le déterminera.

Deux Soudanais et deux Libyens fortement armés ont été arrêtés par les gardes-frontières (GGF) de la Gendarmerie nationale d'Illizi suite à une embuscade tendue à la frontière algéro-libyenne, plus exactement à Aïn Aflahleh au lieu-dit Tendjedj, à 300 km à l'ouest de Djanet. Au cours de cette importante opération, les GGF ont découvert un arsenal de guerre dissimulé par les quatre présumés terroristes qui seraient des membres d'El Mourabitoune, groupe terroriste dirigé par Mokhtar Belmokhtar.

Cette opération a permis aux gendarmes de récupérer cinq véhicules 4X4 de marque Toyota Station et Hilux, ainsi que trois kalachnikovs PM/AK, quatre chargeurs, 180 cartouches, 1 téléphone satellitaire de type Thuraya et deux téléphones portables, a souligné la Gendarmerie nationale.

Selon toujours cette dernière, l'opération a été menée durant la soirée d'avant-hier par une unité composée de plusieurs GGF d'Aïn Aflahleh a dressé une embuscade près de la bande frontalière séparant l'Algérie et la Libye, plus exactement au lieu-dit Tendjedj à 300 km à l'ouest de la commune de Djanet.

Deux Soudanais et deux Libyens ont été rapidement maîtrisés, ne leur laissant, ainsi, pas le temps d'user de leurs armes. Suite à cette opération antiterroriste, les gendarmes ont ouvert une enquête pour déterminer l'objectif de la présence de ces quatre terroristes sur le territoire algérien et comment ils ont franchi la frontière algéro-libyenne.
Les enquêteurs n'écartent pas la piste d'un attentat terroriste qui serait, fort probablement, préparé et projeté sur le sol algérien.

Toutes les thèses ne sont pas écartées, du moment que les quatre membres d'El Mourabitoune étaient armés et que, probablement, ils ont dissimulé une autre quantité d'armement plus importante dans le désert, afin de rassembler l'ensemble de l'arsenal de guerre pour perpétrer un ou des attentats-suicides qui pourraient bien cibler les bases de vie de Sonatrach ou celles des compagnies étrangères dans la région.

L'enquête en cours cible aussi certains acolytes des quatre membres d'El Moulathamoune qui pourraient se trouver dans la région, ou cachés dans une commune ou ailleurs. Pour le moment, les quatre terroristes capturés sont soumis à des interrogatoires afin de savoir le plan diabolique qu'ils prépareraient. Par ailleurs, l'activité de l'organisation terroriste El Mourabitoune a sensiblement augmenté depuis quelques jours.

Il y a plus d'une semaine, une attaque armée avait ciblé l'hôtel Radisson Blu à Bamako, au Mali, où 28 personnes ont été tuées par deux terroristes d'El Mourabitoune. Cet attentat a été revendiqué, quelques heures après l'opération, par cette organisation criminelle dont l'émir n'est autre que Mokhtar Belmokhtar alias « Mokhtar Marlboro ».

Le même groupe terroriste a été à l'origine de la triste prise d'otages à la base de vie de Tiguentourine, en janvier 2013. Une attaque qui avait coûté la vie à 44 personnes, dont 43 étrangers et 1 Algérien.
Cette attaque meurtrière avait été revendiquée par Mokhtar Belmokhtar. Il avait, à cette date, menacé l'Etat algérien d'autres attentats spectaculaires.

Le sud du pays est en passe de devenir un véritable axe privilégié pour les différents groupes armés qui activent au Mali, au Tchad, en Niger, en Libye et en Tunisie.

Fort heureusement, la réplique et la présence des forces de l'ANP appuyées par les GGF ont permis de mettre en échec plusieurs tentatives d'attentats d'El Mourabitoune et d'Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). Toutefois, la menace demeure intacte avec l'apparition de l'Etat Islamique (EI) comme étant un nouveau concurrent sérieux pour les deux groupes terroristes cités auparavant.

L'Algérie demeure une cible privilégiée pour l'ensemble des organisations terroristes qui cherchent les coups médiatiques et la « revanche » contre l'Etat algérien après leur cuisante défaite durant les années 1990, à l'époque des ex-GIA et ex-AIS.


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