Plus de 300 ressortissants nigériens rapatriés prochainement



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Quelques jours après le drame qui a ravagé leur centre d'accueil à Ouargla, 322 ressortissants nigériens, en situation irrégulière en Algérie, seront transférés prochainement vers le centre d'accueil de Tamanrasset, en prévision de leur rapatriement vers leur pays.

C'est ce qu'ont fait savoir hier les services de la wilaya. Cette opération a été programmée bien avant le sinistre mais a été accélérée en raison de la surpopulation dans le camp qui accueille 650 immigrants originaires du Niger, du Mali, du Tchad, du Sénégal, de Gambie, du Nigeria et de la Sierra-Leone.

L'incendie qui a fait 18 morts et plusieurs blessés, s'est produit vers 3 h du matin mercredi suite à la déflagration de plusieurs bonbonnes de gaz butane utilisées pour le chauffage, selon la Protection civile de Ouargla. Les éléments de l'armée et de la gendarmerie ont également pris part aux opérations de secours.

L'incendie, qui s'est étendu à toutes les parties du centre, menaçait d'atteindre la cité universitaire des filles, adjacente au centre. Les étudiantes ont dû évacuer leurs chambres, craignant une propagation du feu, notamment avec l'explosion des bombonnes de gaz projetées vers l'extérieur.

L'incendie a été circonscrit à l'aube par les éléments de la Protection civile qui ont découvert les corps sur le lieu du drame, après avoir sauvé d'autres occupants du centre coincés entre les flammes. Les blessés, souffrant de brûlures ou de blessures diverses, ont été évacués vers l'hôpital Mohamed Boudiaf de la ville.

Le sinistre a suscité le déplacement du ministre de l'Intérieur Noureddine Bedoui, et poussé le ministère des Affaires étrangères (MAE) à mettre en place une cellule de crise. Depuis la vague des réfugiés nigériens en Algérie, les autorités ont installé 49 nouveaux centres d'accueil pour les regrouper avant de les reconduire à leur pays à la demande du gouvernement de Niamey.

L'opération de rapatriement de quelque 3 000 Nigériens ayant trouvé refuge en Algérie a été entamée en décembre 2014. Toutefois, le programme de rapatriement peine à être établi compte tenu du fait que les réfugiés sont de plus en plus présents en Algérie.

Le Premier ministre du Niger, Brigi Rafini, a affirmé devant le Parlement que la majorité de ces déplacés vivaient de la mendicité en Algérie. En juin 2014, Amadou Marou, ministre de la Justice et porte-parole du gouvernement, a vu dans la présence de ces migrants un « déshonneur » pour son pays.


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