Raouraoua réunit les présidents de clubs et tire la sonnette d’alarme

S’étant ‘’déconnecté’’ depuis longtemps des affaires du football local, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, semble enfin avoir pris conscience du danger qui guette les clubs algériens reconvertis en clubs professionnels depuis 2010, mais sans pour autant que l’expérience ne soit couronnée de réussite.

Après avoir tiré la sonnette d’alarme lors de sa précédente conférence de presse quand il avait déploré la mauvaise gestion financière des dirigeants des clubs, au point où ces derniers se retrouvent au bord de la faillite, Raouraoua a regroupé aujourd’hui, les principaux concernés pour les sensibiliser davantage.

Officiellement, les présidents de clubs étaient conviés à cette réunion pour signer un protocole d’accord avec les services de la CNAS, d’autant que jusque-là et depuis le début de l’avènement professionnel, aucun club ne s’est acquitté de ses obligations vis-à-vis de cette institution.

Un accord avait d’ailleurs été trouvé avec la CNAS pour que le passif soit payé sous forme de forfait. Mais la réunion a été mise à profit par le patron du football algérien afin d’annoncer certaines mesures que la FAF compte appliquer dès la fin de la saison en cours afin de sauver ce qu’il y a lieu encore de sauver.

Un contrat type sera appliqué pour tous les joueurs, annexé d’un règlement intérieur commun pour éviter les problèmes qui surgissent entre les dirigeants et leurs joueurs. Raouraoua s’est attardé notamment sur les gros salaires accordés aux joueurs, source de tous les maux des clubs des deux Ligues professionnelles et causant tout simplement une asphyxie de la trésorerie de ces formations. Résultat : les clubs deviennent incapables d’honorer leurs engagements financiers envers les joueurs. C’est ce qui explique, du reste, le nombre élevé (plus de 130) de plaintes traitées par la Commission de règlement des litiges (CRL) de la FAF.

Reste à savoir si les présidents des clubs vont effectivement consentir à revoir à la baisse leurs masses salariales, ou bien s’ils continuent dans cette politique ‘’suicidaire’’, qui est en passe de mener leurs clubs vers la dérive.

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