Le « socialisme » de Raouraoua

Pas de joueurs étrangers, pas de binationaux âgés de plus de 27 ans, plafonnement des salaires à 1 million DA par mois, réduction des effectifs à 22 licenciés et si par malheur vous êtes chopé par la patrouille du contrôle antidopage, aucune indulgence, ni circonstance atténuante, c’est 4 ans de suspension ferme. « Pendez-le haut et court ! » C’est la mort à coup sûr.

L’on se croirait revenu au temps du Far West, à l’époque du juge Roy Bean, le fameux personnage du célèbre film de John Huston « Juge et Hors-la-loi ».

Ainsi, en a décidé Raouraoua qui décrète sans consulter, sans concertation, ensuite il vient faire son annonce aux patrons des clubs dont la force de contestation est égale à zéro. Comment peut-il en être autrement pour des présidents sans la moindre ressource financière quémandant des subventions à longueur d’année, devant l’omnipotent parrain du football, rogue et condescendant par-dessus tout.

Des décisions prises à la hâte sans la moindre réflexion. Le fait du prince pour guérir le mal par le mal.

À la question des journalistes sur la généralisation de l’interdiction du recrutement des joueurs étrangers, alors qu’il y a des clubs qui ont largement les moyens de les prendre convenablement en charge, le président de la FAF leur a rétorqué que « c’est une question d’équité » ! C’est comme si le président de la Fédération française de football interdisait le recrutement des stars au PSG, pour ne pas créer trop d’écart dans le championnat.

Apparemment, Raouraoua veut instaurer un « socialisme » inédit dans le monde du professionnalisme en appliquant aussi le plafonnement des salaires.

« Aucun pays au monde n’a pris une telle décision. L’idéal était que chaque club procède à une gestion rationnelle de sa masse salariale. En Angleterre, ce qu’offre Chelsea à ses joueurs est loin d’être égal aux salaires qu’assure Norwich par exemple », a fait  remarquer l’ancien international et sociétaire du CSC, Yacine Bezzaz, qui a visiblement plus de bon sens que le premier responsable de la FAF.

En tout cas, les mesures prises par Raouaroua, si elles venaient à être entérinées, tireraient tous les clubs vers le bas. L’essentiel pour lui est de ne pas faire de jaloux.

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