« Une étape historique pour le peuple algérien et la nation »



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Sans surprise, la loi portant révision constitutionnelle a été adoptée hier presque à l'unanimité par les deux chambres du Parlement dominées par les partisans du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, initiateur du projet de révision du texte fondamental du pays, dans un contexte qui avait été caractérisé par le printemps arabe, qui avait ébranlé les pays voisins et certains pays du Moyen-Orient.

Qualifiant ce vote quasi-unanime d'étape « historique porteuse d'avancées démocratiques irrévocables pour le peuple algérien et la nation », le chef de l'Etat a rappelé avoir pris la décision de mener à son terme le processus des réformes qu'il a engagées, dans leur volet politique, avec pour objectif de répondre aux attentes légitimes du peuple en symbiose avec les évolutions du monde, à approfondir la démocratie, à consolider les fondements de l'Etat de droit et à renforcer les garanties constitutionnelles de promotion et de protection des droits et libertés de l'homme et du citoyen. 

« Le processus des réformes engagées permet à la société algérienne de passer d'une étape politique et constitutionnelle déterminée, à une autre étape qualitativement meilleure tout au long de la construction d'une société fondée sur les valeurs républicaines et les principes démocratiques », a-t-il déclaré dans un message lu par le président du Parlement, Abdelkader Bensalah, à l'issue de l'adoption de la loi portant révision de la Constitution.

« C'est dans le sillage de ces réformes, porteuses d'un renouveau démocratique, que s'inscrit la présente révision constitutionnelle qui, comme vous le savez, à été précédée d'une refonte d'une partie de l'arsenal législatif et de l'élaboration de nouveaux textes dont vous avez été, à la fois, acteurs et témoins, et qui seront le moment venu, réexaminées et amendées par le Parlement à la lumière de la révision constitutionnelle que vous venez d'adopter », a-t-il souligné.

Cette loi relative à la révision de la Constitution rétablit la limitation à deux du nombre de mandats de Président. Elle renforce par ailleurs les prérogatives du Conseil de la nation en lui conférant le droit d'initiative et d'amendement dans le domaine législatif ».

Le Président a ajouté dans son message que la révision constitutionnelle permet d'élargir l'espace des droits et libertés du citoyens, en consolidant l'Etat de droit par, notamment, la rénovation de la fonction de contrôle aussi bien du Parlement sur l'action gouvernementale que du Conseil constitutionnel, et enfin, à l'approfondissement de l'indépendance de la justice ».

A propos des élections et la question de leur crédibilité, le Président a assuré que l'innovation « majeure » du texte constitutionnel concerne notamment la création d'une Haute instance indépendante de surveillance des consultations politiques nationales et locales, chargée de veiller à la transparence et à la probité de ces dernières et ce, depuis la convocation du corps électoral jusqu'à la proclamation des résultats provisoires du scrutin.

Les groupes parlementaires approuvent dans leur majorité la révision constitutionnelle

Le vieux parti, majoritaire au Parlement comme au Sénat et qui a toujours soutenu la révision de la Constitution, a affirmé hier par le biais de du président du groupe parlementaire du FLN au conseil de la nation, Mohamed Zebiri, que le texte de révision constitutionnelle couronnait un long et riche processus de consultations avec différents partis, organisations et personnalités nationales pour dégager un consensus qui « préserve le pays de tout risque ou dérapage ».
Même appréciation chez le groupe parlementaire RND qui dit avoir approuvé entièrement les nouvelles dispositions introduites à la Constitution.

Pour sa part, le président du groupe parlementaire du tiers présidentiel au Conseil de la nation, Hachemi Djiar, a estimé que le projet de révision de la Constitution « ouvre de larges perspectives pour l'instauration d'un véritable système démocratique basé sur la justice et l'égalité ».

Le président du groupe parlementaire du Rassemblement national démocratique (RND) à l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Kidji, a salué la proposition de « la promotion de Tamazight en langue nationale et officielle pour renforcer l'unité nationale et protéger les constantes de la nation », mettant en relief « la place accordée à la femme, aux jeunes et à l'opposition au service du pluralisme ».

Kidji s'est également félicité des nouvelles dispositions de la Constitution concernant les droits des travailleurs et des paysans, le renforcement de l'indépendance de la justice et la création d'un nouveau mécanisme permanent de surveillance des élections.

Djelloul Djoudi, représentant du groupe parlementaire du parti des travailleurs (PT), qui s'est abstenu de voter, a expliqué cette position par le fait que le texte comportait, d'une part, des aspects positifs pour lesquels sa formation a milité et, d'autre part, des dispositions pouvant impliquer un recul vis-à-vis des acquis économiques.


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