Bouteflika ouvre de nouveaux chantiers de réformes



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Il aura fallu presque un vrai mandat pour que le président Bouteflika parvienne à concrétiser sa fameuse promesse d'avril 2011. Cinq ans de consultations, de pourparlers, de commissions et de rapports de synthèses.

Cinq ans de « négociations », de « concessions », de tergiversations et surtout de véritables batailles d'arrière-garde.
Le consensus tant espéré n'aura pas lieu, ni cette entente ou cette compréhension politique sur les vrais mobiles de l'initiative de Bouteflika.

Ce chantier de révision de la Constitution, enfin achevé hier par un plébiscite parlementaire, ouvre maintenant la voie à d'autres travaux plus délicats et gigantesques. Aux dires des constitutionnalistes, l'approbation de la nouvelle mouture exige rapidement l'élaboration d'une vingtaine de lois organiques et surtout de dispositifs et de textes d'application.

C'est la seule et unique possibilité pour ne pas rendre cette Constitution new-look une coquille vide, dépossédée de sens, vaine politiquement et juridiquement, complètement « charcutée » et totalement « évacuée » par la réalité et le pragmatisme ambiant et destructeur.

C'est sans doute cette angoisse réelle, et souvent l'objet de critiques et de prétextes de l'opposition, qui poussa le chef de l'Etat à préconiser la création d'une cellule de suivi, sorte d'observatoire sur les mécanismes et les formes d'application de cette Loi fondamentale.

Certains diront une police constitutionnelle chargée de vérifier sur le terrain l'état de conduite des réformes et le degré d'exécution des grands principes constitutionnels.

Car, on sait que la défunte Constitution de 1996 préconisait des dispositifs jamais appliqués, jamais respectés, parfois pour des raisons politiques et souvent pour des questions d'agenda et de contexte géostratégique.

La conjoncture internationale, tout comme les enjeux du voisinage politique et sécuritaire, ainsi que les nouvelles donnes de la crise des cours du brut, exigent désormais cette « démocratie apaisée », celle qui jette des passerelles avec l'opposition, qui respecte les voix discordantes et qui ne brise nullement les liens de la solidarité nationale, et surtout maintient et préserve les grands principes de la Nation.

Dans son message adressé aux députés et sénateurs, Bouteflika aura voulu être clair et net avec ce qui reste de son mandat. Selon lui, cette Constitution est une parade à l'instabilité institutionnelle et politique, un aboutissement à la politique de concorde et de réconciliation et surtout un socle vers la modernité et le progrès.

Au-delà de ces questionnements légitimes, et qui relèvent de la responsabilité du premier magistrat du pays, certains s'interrogent sur la capacité de l'actuel gouvernement à réaliser à travers cette dialectique de développement cette nouvelle feuille de route, à créer cette synergie politique et à relancer les chances de dialogue avec l'Autre national ou les Autres nationaux. C'est ce défi en forme d'espoir qui pourrait redonner à la nouvelle Constitution, tant décriée, l'aura et le succès qu'elle mérite.


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