Politiques de l’emploi

Quand le courtermisme l’emporte



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Avec une exposition au chômage soutenue des jeunes et un regain de chômage chez les 16-19 ans (résultat de la déperdition scolaire), des interrogations s’imposent sur l’efficience des politiques de l’emploi adoptées jusque-là. Des politiques qui ont fait l’objet de plusieurs études  ces dernières années sans pour autant être bien cernées faute d’informations statistiques fiables sur l’évolution du marché du travail. Les chercheurs qui ont eu à mener ces études l’ont d’ailleurs relevé à maintes reprises.  Mais, globalement, le constat montre la prédominance des politiques de court terme et des solutions conjoncturelles. «Les politiques de court terme ont été multipliées jusqu’à devenuir de long terme», regrette l’économiste Youcef Benabdallah. De même qu’elles relèvent l’absence de ciblage de ces politiques. «Il y a des problèmes de ciblage dans les politiques d’emploi», nous disait dans un entretien Moundir Lassasi, chercheur au CREAD. Aussi,   toujours de l’avis des experts, les dispositifs de la création d’entreprises sont conçus spécifiquement pour aider les jeunes promoteurs lors de la première étape dans le processus de l’entrepreneuriat sans accompagnement ni suivi. D’où l’important taux de mortalité des entreprises nouvellement créées. Cela pour dire que l’aspect social a toujours primé et que la création des richesses a été reléguée au second plan dans cette politique initiée, pour rappel, en 2008 et qui s’est traduite par la mise en place de dispositifs et services dédiés. A titre de rappel, cinq principales agences publiques, l’Agence nationale pour l’emploi (Anem), la Caisse nationale d’assurance chômage (Cnac), l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej), l’Agence de développement social (ADS) et l’Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem), dont la tutelle relève des ministères du Travail, de l’Emploi et la Sécurité sociale et de la Solidarité nationale ont été créés dans ce cadre. Elles ont vu au fil des ans leur rôle renforcé, leurs activités réorganisées et leurs dotations budgétaires augmentées sans être évaluées. Mais, aujourd’hui, le temps n’est plus  à la distribution de l’argent, plutôt  à la création de richesses.


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