La menace de Daech se précise



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Pour certains experts, Daech représente une menace militaire existentielle pour l'Algérie.

Les autorités algériennes prennent très au sérieux un éventuel échec du retour à la paix civile en Libye en raison du désaccord sur la formation d'un gouvernement d'union nationale, une situation qui favoriserait l'expansion de l'EI vers des régions proches de l'Algérie.

Selon le quotidien d'expression française « La Nouvelle République », les autorités algériennes et tunisiennes ont convenu d'organiser des manœuvres militaires communes dans les prochains jours.

Le journal, citant une source sécuritaire, précise que ces exercices devraient notamment « mettre à l'épreuve » la coordination entre les armées des deux pays pour faire face à une éventuelle menace des groupes terroristes de Daech installés en Libye. Le secrétaire d'Etat US, John Kerry, a souligné récemment à Tunis des « menaces terroristes sérieuses ».

Ces menaces sont « les armes de destruction massive qui sont, d'après l'expert en stratégie militaire, de trois types : nucléaire, chimique et biologique : « Il ne faut pas exclure la possibilité que l'organisation terroriste Daech ait en sa possession des engins nucléaires, contrairement à ce que prétendent certaines personnes non averties » a-t-il déclaré.

Pour les armes chimiques, il a rappelé que les services de renseignements US ont montré que l'organisation terroriste a utilisé le gaz moutarde en Irak, arme biologique des plus faciles à fabriquer. Ces derniers jours, les terroristes ne font qu'affluer en Libye, nombre d'entre eux fuyant la Syrie.

Selon des experts cités par le journal International Business Times, l'organisation terroriste Daech est en train de déménager et d'installer ses quartiers généraux en Libye.
A partir de cette nouvelle localisation, Daech va revoir ses plans expansionnistes en s'orientant, désormais, sur sa prochaine cible qui sera l'Algérie.

Les experts prédisent que Daech compte, à partir de sa base en Libye, s'étendre sur l'Afrique du Nord, et plus précisément en Algérie qui représente pour elle une importante réserve de rentrées d'argent sous forme de champs pétroliers et gaziers.

Daech est à 700 km des frontières algéro-libyennes

Après la prise de territoires et de localités près de Syrte, en Libye, les groupes terroristes de Jund Al-Khilafa affiliés à l'organisation de l'Etat islamique en Irak et au Levant ne sont qu'à 700 kilomètres des frontières algériennes.

Et à partir de l'Afrique du Nord, Daech serait à deux pas de l'Europe qu'elle pourrait menacer et rançonner n'importe quand.Les experts pensent voir en ce « déménagement » un changement d'optique et de plans de Daech qui se trouve, sous l'intensité des frappes qu'elle subit en Syrie et en Irak, obligée de revoir à la baisse ses plans pour la région.

C'est ainsi qu'elle aurait opté pour l'Afrique du Nord.D'un autre côté, Daech dispose en Libye d'atouts de taille avec l'absence d'Etat, et le nombre de plus en plus grandissant de ses adeptes.

Ces éléments venant d'autres pays et ne pouvant plus se rendre en Syrie à cause du blocus imposé à la Turquie par ses alliés et par l'aviation russe, qui s'entête à tirer sur tout ce qui bouge du côté des frontières entre la Turquie et la Syrie, ce qui a rendu le passage des terroristes assez difficile et périlleux.

Ces terroristes s'étant rabattus sur la Libye à défaut d'aller combattre au Moyen Orient, sont renforcés chaque jour par les convois d'hommes venant de Turquie et fuyant le feu des frappes russes.

La nouvelle localisation de Daech lui permettrait, aussi de profiter de la proximité des groupes armés qui lui ont prêté allégeance, comme les groupes armés encore actifs en Algérie, au Mali et ceux de BokoHaram au Nigéria.

Cela dans l'optique de mettre la main sur les ressources pétrolières de la Libye et sur les stocks d'armes qui y existent, en vue de financer et mener sa guerre pour contrôler toujours plus de territoires.

Pour parer à toute éventualité, l'Algérie a déployé des milliers d'hommes de troupe, de l'artillerie, des blindés et des avions de combat à sa frontière avec la Libye, demeure fermée et laquelle déclarée zone militaire interdite.

Depuis des mois, l'armée algérienne mène des exercices de bombardement aériens avec différents types d'appareils de combat dont des Sukhoï SU-24.

Les troupes de l'armée nationale et de la gendarmerie algériennes ont reçu l'ordre de renforcer au maximum le dispositif de sécurité le long de la frontière avec la Libye. L'ordre a, aussi, été donné de déployer le long de cette frontière des troupes surentraînées et de l'armement de guerre lourd.

Les autorités algériennes redoutent des opérations d'infiltration d'éléments terroristes à travers cette zone, et le transfert d'armes de guerre dont disposent les milices terroristes sur le territoire libyen. Elles ont averti leurs homologues tunisiennes, ce qui a induit la mise en place d'une coordination constante.


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