Salon de l’automobile / Le blues des concessionnaires

Le 19e Salon international de l’automobile d’Alger s’est ouvert, jeudi, au Palais des expositions. L’édition de cette année est impacté par une profonde morosité du marché automobile.     

 L’édition 2016 de ce salon voit la participation de 34 exposants, dont quinze (15) concessionnaires. Ces derniers font face à un marché automobile plombé par la crise financière qui s’abat sur le pays.

La particularité de cette édition est qu’elle coïncide avec l’instauration des licences d’importation. Une disposition qui s’inscrit dans une logique d’austérité concrétisée par une loi de finances qui vise à freiner la dynamique d’importation dont le secteur automobile reste le meilleur des exemples.

En pratique, ces licences d’importation ont troublé un marché qui avait trouvé ses marques depuis maintenant plusieurs années. Les chiffres établis par les concessionnaires parlent d’eux-mêmes. Soumises à la mise en place de la politique d’austérité, les ventes ont connu un recul drastique.

Les potentiels acquéreurs risquent d’attendre longtemps pour se faire livrer leur véhicule à l’exception des marques Hyundai, Renault et Peugeot. Là encore c’est les licences d’importation qui sont mises à l’index, car le gouvernement n’a pas encore tranché sur les quotas à attribuer.

Rappelons qu’en 2015, la facture des importations de véhicules s’est élevée à 3,14 milliards de dollars, contre 5,7 milliards de dollars en 2014, soit une baisse de près de 45%. Le nombre de véhicules importés a également connu une importante baisse en s’établissant à 265.523 unités en 2015, contre 417.913 unités en 2014  (-36,5%).

M.M.

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