Gourcuff 

« Il y a eu une forme de rupture en automne dernier »



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Christian Gourcuff revient dans un entretien accordé, ce mardi, au journal L’Équipe, sur les raisons qui l’ont poussé à quitter les Verts.

« Quand j’y suis allé, c’était pour m’occuper de l’équipe nationale, qui était la priorité, mais aussi impulser une politique technique globale pour aider au développement du football algérien. Ce que j’avais fait à Lorient, j’avais pour ambition de le définir au niveau d’une fédération. J’ai habité à Alger la première année. Avec l’équipe nationale, ça, s’est globalement bien passée. À l’exception, c’est vrai, de la CAN. Pour des raisons diverses, on n’a pas réussi à la gagner et c’était une déception. En parallèle, j’ai donc mené un travail sur la formation en général et celle spécifique des cadres qui est resté dans les tiroirs. Tout ce volet sur la formation ne s’est jamais mis en place. Il y avait des paramètres qui ne permettaient pas de le mettre en place sur le plan technique et politique. Au niveau des clubs, c’est très compliqué. J’ai découvert un environnement violent dans les stades », confie-t-il quelque peu frustré.

« De manière générale, je ne me retrouvais pas du tout dans ce contexte. Je me sentais en décalage. À l’automne dernier, il y a eu une forme de rupture. J’en ai tiré les conséquences car je n’allais pas rester à Alger pour ne rien faire. J’ai donc quitté mon domicile et je ne me rendais en Algérie que pour les rassemblements. C’était donc un peu un travail à mi-temps qui ne pouvait pas me satisfaire », a expliqué Gourcuff, tout en exprimant son regret de quitter les Verts qui le soutenaient à fond.

« La sélection a récemment franchi un cap. C’est une équipe qui a du talent et qui est très attachante. Sur le plan relationnel et dans l’application à l’entraînement, c’était un régal. Malheureusement, je n’avais que trois entraînements lors de chaque rassemblement. Pour moi qui ai vécu ce métier au quotidien pendant vingt-cinq ans, c’est peu », a ajouté le technicien breton qui fonctionne plus à l’affectif et à la passion qu’à la pression des grands rendez-vous.

« J’ai eu la chance dans ma carrière de pouvoir partir quand je n’étais pas bien. Là encore, je le fais. Ça peut-être contre mes intérêts, car cette équipe d’Algérie peut faire quelque chose de grand à la Coupe du monde dans deux ans. Mais de toute manière, plus qu’un palmarès, j’ai besoin de me sentir bien au quotidien. Pour moi, c’est ça qui compte », a conclu l’ancien driver du FC Lorient qui devra atterrir à Nantes ou à Rennes à la fin de la saison.


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