USINE PEUGEOT A ORAN

La signature de l'accord de réalisation reportée



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La signature de l'accord de réalisation d'une usine Peugeot en Algérie, initialement prévue ce dimanche 10 avril lors de la 3ème session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN), a été reportée, a annoncé ce dimanche le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb. Pourtant, le 22 décembre dernier, Abdeslam Bouchouareb affirmait que «le volet qui concerne le ministère a été finalisé ». Ce qui accrédite l’hypothèse d’un report politique lié aux tensions actuelles entre Alger et Paris. L’usine Peugeot était en effet le principal projet prévu à la signature lors de ce sommet. Quant au président du groupe Condor, Abdelmalek Benhamadi, l’un des partenaires algériens du projet, il a expliqué à TSA, les raisons de ce report inattendu. « Nous avons été contactés la veille de la tenue de ce sommet par le ministère de l’Industrie pour nous informer sur le report de la signature de l’accord », affirme-t-il. En effet, jusqu’à samedi matin, la signature de l’accord était toujours officiellement prévue. « Le business plan du projet n’a pas été validé par le ministère de l’Industrie. Cette validation est préalable au passage du projet au niveau du CPE (Conseil des participations de l’État », détaille M. Benhamadi. « Au ministère de l’Industrie, on nous a expliqué que le projet est encore à l’étude et qu’ils n’ont pas le temps pour l’étudier », ajoute-t-il. Pour rappel, l’usine de Peugeot en Algérie est prévue pour produire jusqu’à 100.000 véhicules par an et sera implantée à Oran, à quelques kilomètres de l’autre constructeur français Renault. Rappelons aussi que le PDG du Groupe PSA, Carlos Tavares, avait confirmé que les pourparlers avec le gouvernement algérien au sujet d’une future unité de production PSA en Algérie sont toujours en cours. Dans son intervention lors de la présentation du plan couvrant la période 2016-2021, le PDG a ainsi évoqué le projet de l’usine : "nous discutons actuellement avec le gouvernement algérien sur l’implantation d’une entité de production en Algérie, devenu désormais un marché très fermé". Une usine qui, avec celles d’Iran et du Maroc, permettrait de répondre en grande partie à la demande de la région MENA.


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