Benghebrit dénonce la « surpolitisation » de l'affaire des contractuels



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La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a fait part à nouveau de la « disponibilité » de son département à trouver des solutions au dossier « compliqué » des contractuels, tout en déplorant la « surpolitisation du mouvement et son instrumentalisation ».

De nombreux partis politiques et syndicats sont montés au créneau pour fustiger la politique de la ministre dans le secteur, notamment son projet de réforme. Benghebrit affirme qu'elle ne changera pas d'un iota sa gestion du lourd dossier des réformes qu'elle entend mettre en œuvre en septembre.

Affirmant encore une fois la « disponibilité » de son département à trouver des solutions au dossier « compliqué » des contractuels, Mme Benghebrit a regretté la « surpolitisation du mouvement et son instrumentalisation ».

« Je regrette la surpolitisation du mouvement et son instrumentalisation », a déclaré la ministre de l'Eduction nationale dans un entretien accordé à TSA.

Elle a indiqué avoir fait des efforts en prenant en compte l'expérience professionnelle de ces enseignants et avoir mené un processus de médiation directe parce que les contractuels n'ont pas le droit d'être dans un syndicat.

« Aujourd'hui, j'ai annoncé l'ouverture de bureaux durant deux jours au niveau des directions de l'éducation pour permettre aux retardataires de déposer leurs dossiers.

C'est une mesure d'exception indicatrice de la bonne volonté de l'État à accompagner les contractuels », a-t-elle souligné. Elle a indiqué dans ce sens que l'une des propositions faites et qui a eu l'aval du Premier ministre et de la Fonction publique était d'intégrer l'expérience professionnelle lors du concours.

« Nous avons même affirmé aux contractuels qu'ils seront prioritaires pour un nouveau contrat à la rentrée scolaire au cas où ils n'obtiendraient pas le concours », a-t-elle expliqué.

Pour ce qui est du recours des pouvoirs publics à la force à l'encontre des enseignants contractuels, la ministre a tenu à préciser que l'État a fait preuve d'une grande sagesse dans le traitement de ce problème. Elle a rappelé que son département a cessé de discuter et de négocier avec les enseignants contractuels qui s'étaient rassemblés à Boudouaou depuis une vingtaine de jours.

« À l'issue des premières rencontres, nous avons pris en compte leurs préoccupations en initiant des mesures, notamment concernant les retards dans les salaires et, dans certaines wilayas, le rétablissement des primes auxquelles ils avaient droit », a indiqué la ministre qui ajoute que « je sentais bien qu'il y avait une rupture de confiance par rapport à un processus de recrutement. Nous leur avons donné des garanties ».

Evoquant le concours tant remis en cause par les enseignants contractuels, du fait du manque de transparence, la ministre a déclaré que certaines dispositions ont été prises dans ce sens afin de faire preuve de volonté de transparence et de facilitation. « Nous avons instauré un concours écrit dont la gestion est désormais confiée à l'Office national des examens et concours (ONEC) qui a une expérience dans ce domaine.

Nous avons proposé un processus similaire à celui du baccalauréat », a-t-elle expliqué. Et d'ajouter : « Nous avons également décidé que la correction des copies se déroule dans d'autres wilayas, ainsi que l'introduction de l'informatisation depuis l'inscription jusqu'à la délivrance des résultats ».

Chose qui ne se faisait pas auparavant, selon la ministre, expliquant que les candidats potentiels n'avaient pas l'information à temps sur l'ouverture des postes à concours par exemple. »

C'est l'un des éléments qui explique l'ambiance de non-confiance », a-t-elle estimé. Après avoir discuté avec les contractuels, Benghebrit affirme que son département s'est engagé à fournir toutes les conditions nécessaires au bon déroulement du concours. « Nous avons proposé la participation des partenaires sociaux (syndicats et associations de parents d'élèves) au processus de contrôle le jour de l'examen », a-t-elle ajouté.

Les enseignants contractuels maintiennent la pression

La décision prise par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, de prolonger de 48 heures le délai d'inscription au concours de recrutement ne semble pas convaincre les enseignants contractuels.

Ces derniers veulent maintenir la pression. Ces protestataires se sont donné rendez-vous dans la ville de Béjaïa pour décider des suites à donner à leur action. « Les enseignants contractuels et vacataires sont en train d'attendre à Béjaïa leurs collègues qui ont été dispersés avant-hier et transportés vers d'autres wilayas », a fait savoir le porte-parole du Conseil des lycées d'Algérie (CLA).

Tout en dénonçant l'intervention brutale des forces de l'ordre pour disperser les protestataires, le porte-parole du CLA a affirmé que les enseignants contractuels sont plus que jamais déterminés à poursuivre leur lutte, jusqu'à l'aboutissement de leur revendication qui est l'intégration sans concours et sans aucune condition. « Le prolongement de 48 h du délai d'inscription proposé par la ministre de l'Education nationale ne les intéresse pas », a lancé Idir Achour.


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