Sondage

ce que pensent les Algériens de la corruption



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L’organisation non-gouvernementale (ONG) Transparency International a publié, ce mardi 3 mai, un rapport sur la corruption dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena). L’étude porte sur la perception du phénomène de la corruption par les citoyens de ces pays. En Algérie, la corruption est parmi les plus faibles de la région. Détails.

Les Algériens sont partagés sur l’évolution de ce phénomène dans leur pays : 51% d’entre eux pensent que la corruption a augmenté, selon le rapport. L’autre « moitié » estime donc qu’elle n’a pas évolué, voire baissé. En comparaison, 92% des Libanais, 84% des Yéménites ou 64% des Tunisiens affirment que la corruption a augmenté dans leurs pays respectifs, selon l’étude de l’ONG. Seuls 26% des Marocains et 28% des Égyptiens interrogés ont la même perception, indique la même source.

Par ailleurs, le sondage réalisé par Transparency International et ses partenaires relève que 34% des citoyens algériens pensent que le secteur public (fonctionnaires, politiques, services publics…) est « totalement ou majoritairement » corrompu. Une large partie (41%) estime que le secteur est « partiellement » atteint par la corruption, contre seulement 13% estimant qu’il en est exempt.

Dans le détail, le secteur public est divisé en 6 catégories allant de la justice et la police jusqu’aux hôpitaux publics, en passant par l’administration (permis, cartes d’identité…). Les Algériens estiment que ces services sont relativement « propres ». En fait, 6% à 14% d’entre eux disent avoir dû payer des pots-de-vin pour accéder à l’un de ces services. L’un des taux les plus bas de la région, indique le rapport.

En Égypte et au Maroc par exemple, ce taux se rapproche des 46% à 60% dans le système judiciaire et la police, indique l’ONG. Pour obtenir un document administratif, entre 31% et 45% des Égyptiens et Marocains disent avoir dû corrompre un agent ou fonctionnaire pour être pris en charge correctement.

Népotisme et « maârifa »

Cela dit, de l’aveu de Transparency International, cette étude n’a pas pu prendre en compte ce qu’elle qualifie de « wasta« , selon un terme moyen-oriental. L’ONG fait référence à cette forme de népotisme, consistant à avoir recours à son réseau personnel pour obtenir une faveur, un passe-droit, ou simplement une prise en charge adéquate. Un phénomène plus connu en Algérie sous le nom de « maârifa » (connaissance).

Selon le rapport, ce phénomène du népotisme, difficile à quantifier, fera l’objet d’une prochaine étude de l’ONG.

Les pauvres plus touchés que les riches

Par ailleurs, Transparency International a tenté d’évaluer les populations les plus exposées à la corruption (ou la nécessité d’y avoir recours). Par exemple un tiers des hommes (34%) contre un quart des femmes (24%) de la région Mena ont eu recours à la corruption.

Dans la plupart des pays, les populations aisées sont moins exposées au phénomène que les plus pauvres. Ainsi, en Algérie, 23% de pauvres ont dû payer des pots-de-vin à un fonctionnaire, contre seulement 12% des riches.

Ceci, selon le rapport, pourrait être lié au fait que les conditions de vie des fonctionnaires soient plus difficiles dans les régions rurales, moins riches, et exposerait donc davantage ces populations, souvent les moins bien loties.

Lutte contre la corruption

Enfin, le rapport aborde la perception de la lutte contre la corruption dans divers pays de la région. Il en ressort que 69% des Algériens pensent que le gouvernement ne lutte pas assez efficacement contre la corruption. Seuls 24% des citoyens algériens interrogés estiment que des progrès sont réalisés dans ce domaine.

Seuls le Liban et le Yémen ont de pires taux de satisfaction, avec plus de 90% de perception négative de la lutte contre la corruption.

Par ailleurs, 50% des Algériens estiment que les « citoyens ordinaires » peuvent faire la différence et contribuer à la lutte contre ce phénomène. L’autre moitié s’estime « impuissante ».

Ceci, pour plusieurs raisons : en Algérie, un quart des personnes interrogées dit ne pas connaitre les « canaux appropriés » pour dénoncer ou signaler un acte de corruption. D’autres, près 30% de la population de la région Mena dit avoir peur de « représailles » en cas de dénonciation, toujours selon la même source.


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