Le pétrole est-il devenu rare en Algérie ?



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Nazim Zouioueche est un ancien PDG de Sonatrach. Dans cet entretien, il explique pourquoi Sonatrach doit investir et réduire ses coûts pour faire face à la baisse des prix du pétrole.

Sonatrach va investir 73 milliards de dollars entre 2016 et 2020, selon le ministre de l’Énergie. A-t-elle les moyens de le faire sachant que les recettes pétrolières sont en forte baisse ?

Bien sûr que Sonatrach dispose des moyens financiers nécessaires pour couvrir ces investissements. C’est effectivement beaucoup d’argent mais cet investissement est nécessaire. Dans le monde du pétrole, il faut investir et semer pour récolter.

Sur les 149 forages d’exploration effectués par Sonatrach en 2015, seuls 22 puits ont permis des découvertes d’hydrocarbures. Le pétrole est-il devenu rare en Algérie ?

L’exploration n’est pas une science exacte. L’on n’est jamais sûr qu’à tel endroit on trouvera du pétrole. Il y a des éléments qui vous aident à dire qu’il y a des chances de trouver des hydrocarbures dans un endroit, mais parfois, vous finirez par ne rien trouver. Dans le monde de l’exploration il y a beaucoup d’inconnus. Mais le chiffre évoqué ne peut être considéré comme une tendance ou une règle générale. Tout dépend de l’endroit et de la façon avec laquelle les études ont été achevées et menées. Je me rappelle que dans les années 80 on n’avait pas fait de découvertes. Mais en 92-93 on avait fait de grosses découvertes à Berkine. Il y a tout un fil directeur à suivre pour aller dans les endroits où on risquerait de trouver probablement des choses. Il faut pour cela faire de gros efforts.

La baisse des prix du pétrole oblige Sonatrach à réduire ses coûts de production. Comment peut-elle le faire ?

Dans le monde du pétrole et du gaz il y a une formule qui est essentielle. Le bénéfice est calculé sur la base du prix du pétrole moins les coûts de production. Le prix du pétrole est fixé par le marché international. La seule chose sur laquelle on peut agir c’est le coût. Plus on diminuera les coûts, plus le bénéfice augmentera. C’est une équation très simple mais essentielle. On baisse les coûts d’abord en diminuant les temps de réalisation, car les retards coûtent cher. Pour cela, il faut maturer les projets, mieux les préparer. Dans les faits, il faut respecter les délais et les prix. Deuxièmement, il faut essayer de prendre des mesures nécessaires et réagir à des problèmes qui existent pour améliorer la maintenance des installations et les arrêts qui coûtent de l’argent.

Pour faire baisser les coûts de production, faut-il réduire le personnel ?

Non. Il n’a jamais été question de baisse de la masse salariale. Les salaires participent, environ, à hauteur de 15% des coûts seulement.

Quel est le prix de revient du baril de Sonatrach ?

On ne donne pas beaucoup d’information là dessus. Mais le prix de revient du baril algérien est certainement plus élevé que le prix du baril de l’Arabie Saoudite par exemple.

Quelles sont les perspectives du marché pétrolier pour les prochains mois ?

Beaucoup de sociétés ont diminué leur budget d’exploration. Il n’y a pas beaucoup de travaux de mise à jour des nouvelles réserves. Le manque d’investissement dans l’exploration peut participer à l’équilibre du marché et provoquer l’amélioration des prix d’ici la fin de l’année.


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