L’auteur était dans la délégation de Valls 

l’Algérie vue par un journal israélien



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Lors de sa visite en Algérie début avril dernier, Manuel Valls n’était pas seulement accompagné par des hommes d’affaires. Un journaliste franco-israélien, Gideon Kutz a manifestement fait le voyage avec lui, dans la délégation du premier ministre français.

Ce journaliste a profité de son séjour en Algérie pour faire un compte rendu détaillé de la situation en Algérie pour Maariv, l’un des plus grands journaux en Israël. Truffé d’approximations, de généralités et d’une bonne dose de clichés, le récit du journaliste dresse un tableau noir de notre pays, loin de toute déontologie.

Une population « désespérée face au chômage et à l’Islam radical »

Le ton est donné : il s’agit là du titre de l’article, publié sur le site internet du quotidien israélien Maariv. De Bab-el-Oued au monument des martyrs, Gideon Kutz qualifie la baie d’Alger « d’enchanteresse ». Mais seuls « deux restaurants y sont ouverts le soir ». Il enchaîne ensuite sur la Grande mosquée d’Alger, « dont la construction a commencé il y 15 ans » et qui coûtera « 3 milliards d’euros », ose-t-il… Il affirme ensuite que le délai de réalisation s’étale jusqu’à 2020.

Il décrit ensuite l’état d’esprit de la population, « inquiète » et « désespérée » face à la situation économique, le chômage et l’islam radical et qui ne rêve que d’émigrer vers l’Europe ou le Canada. Dans le même ordre d’idée, le journaliste décrète également que « la plupart des terroristes activant en Europe viennent d’Algérie ».

Un président malade

Le journaliste s’étale longuement sur la santé du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika et son séjour à l’hôpital du Val de Grâce en France. « Un Président sur une chaise roulante qui ne peut prononcer le moindre mot », décrit-il. Le même journaliste cite des « sources proches du ministre des Affaires étrangères français, Jean Marc Ayrault ».

Il rappelle également l’initiative du Président sur la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, à travers laquelle Bouteflika a permis aux leaders de… « l’opposition » de sortir de prison. L’auteur n’utilise le terme de terrorisme que pour rappeler « les nombreuses décapitations » durant « la guerre civile de 5 ans », ou pour se remémorer l’enlèvement de l’alpiniste français Hervé Gourdel.

Dans le même temps, l’article aborde les services de renseignements de l’ex-DRS, « à la réputation internationale (…) entraînés par le KGB ». L’auteur reprend à son compte les théories sur les luttes entre les clans politiques, avec l’influence du DRS et de son « chef », le Général Toufik.

Des clichés en série

Ce n’est pas tout. Parmi ces clichés, ces approximations, voire ces mensonges éhontés, l’auteur décrit la situation féminine : « des femmes voilées (…) travaillant comme secrétaires ». Il concède tout de même la présence des femmes dans la politique et dans les médias.

Par ailleurs, il décrit les Algériens, notamment les responsables, comme obsédés par le Maroc, au point d’interroger les deux ministres françaises d’origine marocaine [Najat Vallaud-Belkacem et Audrey Azoulay, NDLR]. La seconde se serait plainte du fait que l’on lui parle sans cesse du Maroc.

L’auteur indique également avoir assisté à une manifestation de professeurs. En face, des « soldats armés », selon ses propos, et des policiers sont présents pour maintenir l’ordre.

Une source proche du gouvernement précise que ce journaliste est venu en Algérie dans la délégation de Manuel Valls avec un passeport français.


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