Benghebrit roulée dans la farine



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Déjà dans le viseur des offices internationaux en charge d'évaluer ce diplôme permettant l'accès à l'université, le baccalauréat algérien, version 2016, a été caractérisé par une fraude sans précédent.

Des fuites massives de sujets ont été rendues possibles grâce à des moyens de télécommunication et aux réseaux sociaux. Des sujets entiers, à l'instar de ceux d'histoire-géo, de sciences physiques ou encore de langue française ont été publiés sur Facebook à la veille de leur présentation officielle aux candidats.

Selon l'aveu du ministère de l'Education nationale, les fuites ont été opérées entre 1 h et 7 h du matin. Comment cela a-t-il pu se produire sachant que des outils de haute efficacité, doublés d'une armée d'agents chargés d'assurer la sécurité lors de l'acheminement des sujets de l'ONEC au centre d'examen, étaient censés assurer un verrouillage avec un risque zéro ?

Certes, cet examen a connu par le passé des fraudes que les acteurs du secteur avaient qualifié de « très minimes ». Mais le baccalauréat de 2016 s'apparente à une risée nationale dont le pays aurait dû faire l'économie.

Ebranlée par cette épreuve, la ministre de l'Education nationale semble s'inscrire dans le « wait and see ». Aucune décision digne de ce nom n'a été prise par Nouria Benghebrit, abstraction faite d'une réunion marathon avec les principaux syndicats.

Après avoir « fustigé et condamné » ces fuites, la ministre et les partenaires sociaux ont soumis des propositions consistant, soit en l'organisation d'une « session extraordinaire » du baccalauréat dans son intégralité après l'Aid El-Fitr, soit en une « réorganisation partielle » de l'examen, soit « uniquement les épreuves dont les sujets ont fuité », soit enfin en le « maintien en l'état de l'examen ». Le gouvernement décidera, dans les jours à venir, de la suite à donner, souligne-t-on.

Le communiqué conjoint a souligné l'impératif respect de l'égalité des chances et la préservation de la crédibilité du baccalauréat. Des sources crédibles font état d'un taux entre 35% et 45% de candidats ayant « bénéficié » de ces fuites. Un véritable séisme jamais vécu dans les annales du baccalauréat algérien.

Des voix se font de plus en plus persistantes, appelant le gouvernement à annuler les épreuves du bac dans leur intégralité. « Déjà que le niveau dans nos universités laisse à désirer depuis plusieurs années, les autorités ne peuvent pas raisonnablement aggraver la situation en permettant à des dizaines de milliers de tricheurs d'accéder à l'enseignement supérieur », commente-t-on dans les milieux médiatiques algérois.


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