Nuit de violence à Annaba

13 policiers blessés et 17 émeutiers arrêtés



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L’intervention des forces de police venues déloger les vendeurs informels qui squattent en masse les trottoirs des plus importantes artères de la ville est à l’origine de ces émeutes. Treize policiers blessés, 17 arrestations et sept cas d’asphyxie. Tel est le triste bilan des violentes émeutes qui ont éclaté, dans la soirée de samedi au niveau du boulevard Ibn Khaldoun (ex-Gambetta) jusqu’à celui d’El Hattab, au centre-ville de Annaba. On déplore d’importants dégâts matériels, des magasins et des véhicules ont été vandalisés. A l’origine de ces émeutes, l’intervention des forces de police venues déloger les vendeurs informels qui squattent en masse les trottoirs des plus importantes artères de la ville. Les jeunes vendeurs, qui viennent essentiellement des quartiers périphériques de la ville, dont Sidi Salem, Kherraza et Oued Nil, ont résisté violemment aux forces de l’ordre. L’intensité des échauffourées entre les «belligérants» était telle que les émeutiers ont mis le feu aux pneus à l’aide desquels ils ont bloqué le boulevard. Au cours des affrontements, les forces antiémeutes ont eu recours aux bombes lacrymogènes et aux tirs de sommation, notamment après qu’un des leurs eut été grièvement blessé par une avalanche de coups de pierre. En colère, les manifestants ont saccagé plusieurs véhicules, dont un fourgon de la police, et nombre de magasins, parmi lesquels un de luxe et un point de vente d’Ooredoo, avant de s’attaquer au siège de la 9e sûreté de wilaya (El Hattab). Issu du quartier de Sidi Salem, Samir, un jeune émeutier de 25 ans, a déclaré : «Nous sommes de jeunes chômeurs dans une commune aussi riche que la nôtre. A défaut d’un poste de travail permanent, nous avons opté pour l’informel. Bien que précaire, ce pseudo emploi nous a valu l’animosité des autorités locales. Nous réclamons notre droit au travail, sinon qu’on nous laisse bricoler. Le président Bouteflika nous a promis monts et merveilles, mais rien ne semble venir. Même s’il existe, le dispositif d’appui et d’insertion professionnelle n’a pas profité aux jeunes de notre commune.» Tard dans la soirée d’avant-hier, la tension s’est apaisée et les manifestants se sont dispersés. Durant la journée d’hier, un calme précaire régnait sur la ville, où le boulevard Ibn Khaldoun a été fermé à la circulation. Les agents de la voirie de la commune de Annaba ont procédé au nettoyage des restes de pneus brûlés et enlevé les pierres. Cependant, les habitants redoutent de nouveaux heurts dans la soirée ; en effet, de nombreuses familles viennent sur ce boulevard faire des courses vestimentaires en prévision de l’Aïd El Fitr. Bien que non concerné par ce mouvement de protestation, le quartier chaud de la vieille ville, situé en amont du Cours de la Révolution, est actuellement surveillé de près par un important dispositif sécuritaire, installé depuis hier pour parer à toute éventualité. Du côté des autorités locales, on affirme que l’intention est ferme pour en finir définitivement avec ce fléau, dénoncé constamment par les commerçants légaux.  


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