La voiture autonome

une révolution automobile et urbanistique majeure



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D »après un rapport du Boston Consulting Group, l’avénement de la voiture autonome pourrait faire définitivement disparaître la congestion automobile en ville, et libérer jusqu’à 54% des places de stationnement. La pollution serait également réduite de… 80%. Un défi majeur et historique pour les constructeurs automobiles…

La voiture autonome sera-t-elle le Graal qui sauvera l’industrie automobile des démons qui la menacent ? Une étude du Boston Consulting Group (BCG), en partenariat avec le Forum économique mondial, montre que la voiture autonome pourrait en tout cas révolutionner de fond en comble ce secteur, avec des résultats étonnants qui refaçonnerait non seulement le monde de l’automobile, mais également toute la configuration des grandes agglomérations.

D’après ce rapport intitulé Self-Driving Vehicles, Robo-Taxis and the Urban Mobility Revolution, les deux cabinets passent au crible toutes les conséquences d’une généralisation de la voiture autonome. Ils émettent quatre scénarios. Dans le premier cas de figure, la voiture autonome resterait une offre premium ce qui provoquerait une baisse de 1% du parc automobile. Dans un deuxième scénario, la voiture autonome se généralise au point de se substituer aux voitures traditionnelles, mais le car-sharing (partage de voiture) se développe peu. Le parc automobile baisse de 8%, mais  le nombre d’accidents baisse de 55% (20% dans le premier scénario).

Des villes débarrassées de la congestion automobile ?

Les deux autres scénarios dessinent un impact pas seulement sur la typologie de voitures sur le marché, mais également dans les comportements. Ainsi, le BCG et le forum économique mondial jugent possible l’avènement d’une société où régneraient des « robotaxis ». Les consommateurs abandonneraient alors le modèle de la propriété automobile au profit de cette mobilité alternative constituée par les robotaxis. La conséquence serait une baisse de 50% du parc automobile, une baisse de 90% des accidents, et de 40% de l’espace de stationnement.

Le rapport imagine dans un quatrième cas de figure, une version plus poussée de la précédente où le covoiturage deviendrait la norme. Le taux d’occupation des robotaxis serait de 2 passagers en moyenne contre 1,2, et l’espace de stationnement serait libéré de 54%. Dans ces deux derniers schémas, la généralisation de la voiture autonome pourrait totalement reconfigurer l’espace urbain. L’impact serait énorme pour les assurances, mais également pour les constructeurs automobiles puisque le marché serait largement amputé.

Mais, que les constructeurs se rassurent, les consommateurs ne sont pas encore prêts à faire confiance à d’autres acteurs pour rouler en voiture, aussi autonome soit-elle. Parmi les 5.500 consommateurs sondés dans dix pays différents, il ressort que 58% d’entre eux sont disposés à essayer des véhicules électriques (63% des moins de 29 ans). Ils sont 50% à continuer à faire confiance aux constructeurs traditionnels pour proposer une telle offre. Cette confiance est plus forte en France, en Allemagne et au Japon, trois pays traditionnellement très attachés à leurs champions nationaux.

« Cette enquête est une nouvelle rassurante pour les groupes automobiles traditionnels », explique Hadi Zablit, directeur associé du BCG et spécialiste du secteur automobile. « Nos conclusions indiquent que les consommateurs attendent que les constructeurs automobiles jouent un rôle de premier plan dans le développement des véhicules autonomes, les acteurs de la technologie comme Apple ou Google apportant, en sus, leurs expertises », a-t-il développé.

Le cauchemar de la pollution enfin résorbé ?

Autre démon qui hante les couloirs de tous les constructeurs du monde, celui de la pollution automobile. D’après ce rapport, là aussi, la voiture autonome pourrait résoudre le problème de manière drastique, puisque l’avènement de la voiture autonome pourrait faire baisser de 80% les émissions gaz polluants. Ce chiffre serait obtenu dans le scénario 3 où règneraient les robotaxis. Les robotaxis représenteraient 49% des distances parcourues en ville, et comme ils seront électriques, ils n’émettront aucun gaz polluants. Il faut ajouter à cela la forte diminution du parc automobile, puisque seulement 1% des véhicules en circulation seront des voitures individuelles.

Sur le modèle économique, le rapport explique, pour les scénarios un et deux où le consommateur est encore dominant, que les sondés sont prêts à payer un peu plus chers pour bénéficier des technologies d’autonomie. Pour les scénarios trois et quatre, Hadi Zablit juge que le modèle est rentable : « comme l’usage des robotaxis sera intensif, l’amortissement des motorisations électriques et hybrides est économique viable, voire plus compétitif qu’un taxi normal où il faut rémunérer un chauffeur ».

Et le jour d’avant ?

La voiture autonome pourrait ainsi résoudre le problème de la circulation, de la propriété onéreuse de la voiture, de la pollution qui étouffe les grandes métropoles, et de l’accidentologie. Cependant, pour les constructeurs automobiles, c’est une révolution majeure qu’ils doivent préparer : des volumes de ventes largement amputés, une nouvelle clientèle à la recherche d’un nouveau modèle automobile… L’étude s’est intéressée au jour d’après… Mais, ce qui préoccupe les constructeurs, ce sont les jours qui précéderont l’avènement de la voiture autonome. Tout l’enjeu est là !

                                                                                                 Plus d’information sur l’économie et la finance sur La Tribune.fr

 


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