Bac 

ce que prévoit le projet de réforme de Benghebrit



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Le projet de réforme de l’examen du baccalauréat sera remis, mercredi 24 août, par la ministre de l’Éducation nationale au Premier ministre. Le document dont TSA a eu connaissance du contenu des propositions qui devront d’abord être validées en Conseil des ministres avant leur entrée en vigueur.

En quoi consiste cette réforme ? Quelles sont les mesures proposées ? Qu’est ce qui pourrait changer à partir de l’année prochaine ? « Il faut tout d’abord retenir le principe de progressivité dans la mise en œuvre de ses propositions qui commencera à partir de cette rentrée scolaire et qui devrait se prolonger jusqu’en 2020 », précise une source proche du dossier.

Durée de l’examen

Les concepteurs du projet de réforme du baccalauréat ont notamment planché sur la durée de l’examen et ont proposé de la réduire de cinq à trois jours à partir de 2017. « On pourrait aller aussi vers un examen d’une durée de deux jours seulement », assure notre interlocuteur.

Comment cela pourrait-il être possible ? « On a beaucoup travaillé sur l’identité des différentes filières. Nous avons démarré d’un constat simple : un candidat peut très bien décrocher un baccalauréat de sciences mathématiques grâce à des matières hors spécialité », explique-t-il.

Pour éviter de telles situations, les concepteurs du projet proposent que les épreuves du baccalauréat se concentrent donc autour de ces matières de spécialité de la filière qui peuvent être facilement déterminées. L’arabe et la philosophie sont des matières transversales qui concernent toutes les filières. Ces deux matières seront obligatoires pour tous les candidats quelles que soient leurs filières.

Prise en compte du contrôle continu

Les matières qui ne figureront plus dans l’examen seront toutefois prises en compte grâce au contrôle continu. « En fait, nous allons prendre en compte le contrôle continu qui s’effectue tout au long de l’année (pour les autres matières). Nous voulons revaloriser l’évaluation pédagogique de l’enseignant et lui redonner du sens », assure notre source.

Dès 2017, le contrôle continu effectué durant la troisième année secondaire sera pris en compte, selon les propositions contenues dans le document. De plus, à partir de 2018, le contrôle continu de la deuxième année sera également pris en compte dans le processus d’évaluation. « Ce ne sont toutefois que des hypothèses pour l’instant », insiste notre source.

Autre proposition comprise dans le document : le contenu des épreuves qui devrait progressivement porter sur des questions qui exigent beaucoup plus l’analyse que la mémorisation. « Cela nous permet notamment de diminuer le bachotage et les cours privés. C’est aussi un moyen de contrer les tentatives de fraude », détaille la même source.

Pas de rattrapage

Le document ne propose pas de réintroduire le système de rattrapage. La moyenne de 10/20 pour l’obtention du baccalauréat sera maintenue. « Pour nous, sortir de la médiocrité est un enjeu national », avance notre source.

Le projet de réforme du baccalauréat n’aborde pas la réorganisation technique de l’examen. La question est actuellement étudiée par une commission mixte (ministère de l’Éducation/ministère de la Poste et des technologies de l’information et de la communication).


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