Les prix des moutons ne dépasseront pas 50 000 DA



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Alors que plusieurs organisations tirent la sonnette d’alarme sur la disponibilité et la flambée des prix des moutons, le président de la Fédération des éleveurs assure qu’il n’y aura pas de manque et les prix seront abordables. Promesse ou vérité : les éleveurs garantissent des moutons à des prix raisonnables pour cette année…   Nous avons une production qui pourra assurer les besoins du marché national durant toute l’année ; en chiffres, le cheptel est d’environ de 26 millions de têtes. Ce dernier produit entre 16 à 18 millions d’agneaux et agnelles par an. La demande de l’Aïd varie entre 4 et 5 millions de têtes, donc la production répond largement à cette commande périodique. Lundi dernier, nous nous sommes réunis au ministère de l’Agriculture pour faire le point sur l’organisation de l’Aïd en présence de plusieurs organismes et offices des viandes rouges. Il est prévu de créer des points de vente pour recevoir les éleveurs des zones productives afin de pouvoir vendre leur produit et assurer la quantité nécessaire aux citoyens en établissant un contact direct entre éleveur et consommateur. Ces endroits de vente seront équipés de points d’eau et la sécurité pour les éleveurs qui font le déplacement spécialement pour cette période sera assurée. A quel prix l’agneau sera vendu avant l’Aïd ? Afin de garantir un prix abordable pour le consommateur, nous avons prévu d’injecter des quantités importantes d’agneaux dans ces points de vente qui seront mis en place dans toutes les wilayas. Cette démarche ralentira l’action spéculative sur les marchés. Durant cette occasion, vu les paramètres actuels sur le marché, le prix de l’agneau variera entre 25 000 DA et 50 000 DA. Le consommateur aura le choix selon sa bourse. Les Offices des viandes rouges vont exploiter leurs lieux de vente et leurs fermes pilotes qui existent déjà, ce qui freinera encore la spéculation. Le contact direct éleveur-consommateur éliminera les intermédiaires et les commerçants occasionnels qui augmentent les prix. Il n’y aura donc pas de points de vente sauvage ?   Dans une semaine, on aura la liste des espaces de vente qui sera élaborée par le ministère de l’Agriculture. Nous allons diffuser cette liste à travers les médias et auprès des Directions des services agricoles (DSA) et les associations agricoles. Ainsi, les éleveurs, qui sont dans les zones pastorales, pourront choisir le site qui leur convient. Une fois le choix fait, le producteur se rapprochera de la fédération des éleveurs de sa wilaya, ou bien de la DSA avec qui on travaille en collaboration. Nous prenons attache avec les responsables du site et on leur communique le nom de l’éleveur. C’est ainsi qu’il pourra rejoindre le site pour s’installer et vendre ses agneaux. Nous avons l’impression que l’anarchie a toujours existé dans ce secteur que nous n’arrivons pas à maîtriser… Il faut d’abord comprendre le monde pastoral qui est constitué de trois éléments. Le premier, c’est le parcours, un élément support. Auparavant, les éleveurs par vocation veillaient sur la préservation et l’organisation de cette steppe en imposant un système de rotation par saison afin de permettre au parcours de se régénérer. Actuellement, cette steppe est envahie par des éleveurs occasionnels qui n’ont rien à voir avec l’amour de la vocation et ceci nous mène à une désorganisation causée par ces derniers. Il y a aussi le système de concession instauré qui ne contribue pas au développement de ces zones. En deuxième lieu, le mouton. C’est l’élément productif. Auparavant, l’élevage était soumis aux aléas climatiques. Si l’année est bonne en pluviométrie, le cheptel évolue, si l’année est mauvaise, le cheptel est décimé au deux tiers. Actuellement, il y a une évolution sur la conduite des troupeaux, soit, le type d’élevage est très bien conduit et surveillé par l’éleveur lui-même, il s’inscrit dans la modernisation du type d’élevage, soit l’éleveur, qui est l’élément initiateur, est gestionnaire de la chaîne pastorale. On a constaté une évolution sur le mode de vie de ce dernier, c’est-à-dire, ses enfants fréquentent les écoles et deviennent des cadres, ce qui nous donne une relève qui va vers la modernisation de l’élevage. Quel est donc  le poids de votre fédération ? On s’occupe de l’élevage ovin, caprin, bovin steppique et camelin équin. Notre objectif est la sauvegarde, la préservation et le développement de la zone steppique. Nous veillons à défendre les intérêts de l’éleveur, l’élevage et participons à l’économie nationale par le biais de notre production en  viandes rouges. Nous avons le rôle d’une structure syndicale et dépendons de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA). Notre organisme participe aussi à l’action de recherche scientifique en collaboration avec les universités. Plusieurs organisations évoquent une maladie qui attaque l’agneau, est-ce vrai  ? C’est une maladie connue durant toute l’année. La clavelée est une maladie qui est traitée préventivement tous les ans, dont les dépenses sont supportées par l’Etat. Cette année, la campagne est reportée jusqu’au mois d’octobre, contrairement aux années précédentes où elle se faisait au printemps. Il y a eu un décalage à cause de l’épidémie de la fièvre aphteuse il y a deux ans. Or, les pouvoirs publics font face actuellement aux cas urgents avec des stocks de sécurité. Les gens qui disent que la vente sera perturbée à cause de cette maladie sont des lanceurs de propagande et leurs déclarations non fondées pourront créer la panique sur les marchés. Tout est faux, il n’y a aucune maladie exceptionnelle qui attaque les cheptels. Pourquoi certains éleveurs demandent que les dates de livraison des aliments soient avancées au 15 août ? Vu la sécheresse qui règne, les éleveurs étaient obligés d’alimenter leur troupeau, ce qui a provoqué l’épuisement des stocks. C’est pour cela que nous avons demandé au ministère de l’Agriculture d’ordonner à l’Office interprofessionnel algérien des céréales (OIAC), qui détient les réserves d’orge, d’avancer la date d’ouverture des distributions de cet aliment au 15 août afin de permettre aux éleveurs d’alimenter leurs cheptels. Cela arrive parfois, surcoût dans des zones pastorales où la végétation se fait rare lors des périodes de canicule.


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