Finalement, la ville de Mostaganem ne manquera jamais de trous, elle en aura pour toute la vie, des trous lui poussent partout, il y en a de toutes les dimensions, ils ont fini par se banaliser et se faire une place au sein de l'actualité avec des sourires pour les uns et sans trop d'histoires pour les autres mais, avec trop de déceptions pour les citoyens, qui restent les éternels victimes…. Ils se creusent un peu partout à travers la ville, par les ouvriers de la commune , de l'Algérienne des eaux ,de la poste, et surtout ceux du chantier du tramway, les premiers pour les boucher pour faire pousser d’autres , les seconds , juste pour colmater les fuites d'eau qui se déclarent en permanence sur les réseaux d'adduction en eau potable, bricolés à la « va vite » , les troisièmes pour remettre en place un câble volé de nuit pour le cuivre qu'il renferme bien « coté » sur le marché noir, et les derniers , ceux de l’éternel chantier tramway, pour creuser des centaines par jour et les laisser souvent à ciel ouvert … Des trous, que souvent certains de ces ouvriers oublient de refermer après les travaux….Des trous qui font creuser encore des trous aux cimetières, aux pauvres victimes qui finissent par y chuter …. ! Des trous se creusent également au fond de ces estomacs bien vides de ses tristes gens, que la faim pousse, à refaire les bacs à ordures de la Salamandre aux « Castors « et a bien curer les restes des autres, dans l'espoir d'en boucher un de ces trous…Des trous gros comme ça, qui font tordre de douleur, de jour et de nuit, ces pauvres personnes qui n'ont pu savoir comment faire des trous pour voler comme les autres, traficoter pour gagner du fric ou carrément agresser les autres pour offrir quelque chose au trou qui enflamme de mal en mal un tube digestif où il parait que l'araignée a bel et bien fini par tisser sa toile, de par l'absence de nourriture en son sein…. ! D’autres trous se sont creusés davantage au sein des coffres forts de ses organismes publics, et ont fini par éclater de scandale en scandale, et que souvent, seul le malheureux caissier a fini par se rendre compte qu'il a encore des trous immenses à travers les écritures et la caisse, difficile à combler et à comptabiliser, et que malheureusement, il sera encore le seul à répondre aux questions d’un inspecteur de la gestion des finances publiques, délégué sur place pour enquêter sur ces fameux trous que la presse a fini par se lasser d'en rapporter les nouvelles…. !