L’Organisation des nations unies a exprimé, mercredi 7 septembre, son inquiétude quant à un éventuel affrontement armé entre le Maroc et le Front Polisario dans la région d’El Guerguerat, située à la frontière avec la Mauritanie dans le sud-ouest du Sahara occidental occupé.
En dépit des tentatives de médiation de la mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental « Minurso », les deux parties « ont maintenu leurs positions à environ 120 mètres les uns des autres », a indiqué Stéphane Dujarric, le porte-parole de l’ONU. Ce dernier a fait part des craintes onusiennes d’une probable « reprise des hostilités, avec un risque d’implications régionales ».
La tension reste à son paroxysme depuis que le Maroc a entamé à la mi-août une vaste opération de ratissage dans la zone tampon, créée sous l’égide de l’ONU suite à l’accord de cessez-le signé en 1991. Pire : Rabat a procédé à l’asphaltage d’une route, poussant le Front Polisario à envoyer lui aussi des éléments armés dans la région.
Selon un document confidentiel adressé fin août au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, a confirmé la violation de l’accord de cessez-le feu par le Maroc. À ce titre, Rabat a été vertement critiqué par plusieurs pays membres du Conseil de sécurité lors de la réunion de cette instance le 26 août dernier.