L'Arabie est attaquée pour la première fois par des autorités sunnites



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L'Arabie saoudite, grande prêtresse du camp sunnite, berceau du pèlerinage de la Mecque, y a été désignée par ses propres coreligionnaires comme « dangereuse déviante » à la confession sunnite.

« Il était temps que cette doctrine criminelle du wahhabisme soit rejetée de la oumma, de la jama'a étant donné le mal qu'elle produit sur terre, en massacrant des centaines de milliers de musulmans », rappelle Pierrick Tillet, dans une chronique du Yéti. Dans sa contribution, Robert Fisk souligne que la conférence tenue récemment à Grozny, en Tchétchénie, qui n'a retenu l'attention d'aucun grand média international, a donné le signal de l'avènement d'une tragédie encore plus répugnante que celle que traverse la Syrie. Dans leur déclaration finale, approuvée au passage par le président russe Vladimir Poutine, les leaders sunnites réunis dans la capitale tchéchène ont tacitement qualifié le régime de Riyad de takfiriste.

L'anathème a laissé les autorités saoudiennes complètement interloquées, d'autant que ces dernières ont déversé des millions de dollars pour assurer leur mainmise sur des milliers de mosquées, d'écoles et de religieux sunnites à travers le monde. « Le monde est prêt à nous brûler ! », s'est écrié, abasourdi, l'imam de la mosquée du roi Khaled ben Abdelaziz Al Saoud à Ryad, en apprenant la sentence sans appel de ses coreligionnaires. « Daech, al-Qaïda et les talibans sont les factions étrangères, affiliées au wahhabisme hors de l'Arabie saoudite et du Qatar », écrit R. Fisk. Il fait aussi référence à un numéro du quotidien libanais Al Akhbar citant le ministère saoudien de la Santé qui avait annoncé que ces quatorze dernières années, le nombre des pèlerins ayant trouvé la mort lors des cérémonies du Hadj avoisinait les 90 000. Chiffre démenti par les autorités saoudiennes mais confirmé par l'Iran qui pleure encore la disparition de centaines de ses pèlerins à Mina en 2015. Par ailleurs, le journaliste Robert Fisk s'étonne du fait que pour la première fois, l'Arabie saoudite ait été réprimandée aussi bien par les leaders sunnites que les leaders chiites, notamment les oulémas d'Al Azhar, la plus haute institution du sunnisme dans le monde. Alors que, suite au coup d'Etat d'Abdel Fattah al-Sissi en Egypte, Riyad a dépensé des millions de dollars pour relancer l'économie de ce pays, la présence d'une personnalité comme celle d'Ahmad el-Tayeb, l'ancien recteur de l'université d'Al-Azhar, au Congrès de Grozny, porte un coup dur et irréversible au régime saoudien.


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