Révélée par Bekhti Belaib, l’affaire des deux conteneurs de pièces détachées non conformes sera tranchée dans les prochains jours par la justice, a assuré ce lundi 26 septembre le ministre de la Justice Tayeb Louh.
« L’affaire en question suit son cours normal au niveau de la justice. Un jugement est attendu, paraît-il dans les prochains jours », a déclaré M. Louh à la presse en marge de l’adoption du projet de loi sur la composition de la Commission nationale des droits de l’Homme à l’APN.
Le ministre de la Justice n’a pas caché son mécontentement quant à la médiatisation de cette affaire par son collègue du Commerce Bekhti Belaib. « Lorsque la justice est saisie, le plaignant n’a qu’attendre le verdict tout en suivant de près son dossier au niveau du tribunal concerné. S’il conteste le verdict les moyens de recours sont connus », a-t-il dit, en invitant tout le monde à respecter l’indépendance de la justice. « Ne me demandez pas de m’immiscer dans le travail de la justice. L’article 32 de la loi sur les procédures pénales est clair, celui qui a des dossiers et des preuves sur des affaires de corruption notamment n‘a qu’à les transmettre à la justice », a-t-il ajouté, allusion à Bekhti Belaib.
Tayeb Louh qui défend la crédibilité de la justice algérienne, s’interroge sur l’intérêt de l’immiscer dans des débats stériles. « Des centaines d’affaires de corruption sont traitées quotidiennement par la justice. La presse n’a qu’à vérifier sur le terrain », a-t-il ajouté. Pour Louh la réussite ou l’échec les réformes du secteur de la justice « ne peuvent être liées uniquement aux affaires de corruption évoquées ici et là, la vision doit être bien plus globale », a-t-il soutenu. D’ailleurs « ceux qui pensent que ce chantier est clos ont tort », a-t-il ajouté, en soulignant que la justice « n’est contre personne ».
Sur un autre chapitre, interrogé sur l’application de la peine de mort, le ministre a affirmé que cette revendication reste « au stade de débat au niveau de la société et des institutions officielles ».