Haddad demande du « changement », Bouchouareb répond



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Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) a donné le coup d’envoi officiel, ce jeudi 29 septembre, de sa deuxième université d’été. Le mot d’ordre de cet événement : « Transformer, pour aller de l’avant », avec l’ambition de dynamiser un développement socio-économique, selon les termes de Ali Haddad, président du FCE. Lors de son intervention, le patron des patrons a eu un discours sans concessions à l’égard du gouvernement.

Les réformes « ne se décrètent pas »

Face aux membres du gouvernement présents, Ali Haddad s’est montré offensif, tout en faisant preuve de diplomatie dans ses propos et malgré les formules de politesses de circonstance. Le dirigeant du FCE a notamment abordé la liberté d’entreprendre et la nécessité de mettre l’entreprise au centre de la politique de développement, en vue d’arriver à une diversification et une ouverture de l’économie nationale. À ce titre, il a salué la « clairvoyance des plus hautes autorités » et « les acquis ».

Cela dit, Haddad a insisté sur la nécessité de réformes structurelles profondes pour « sortir l’Algérie de l’ornière des hydrocarbures ». « Nous n’avons pas réussi (…) à enclencher un véritable changement », a-t-il dit. Pour lui, il faut sortir d’une posture d’attentisme face aux variations du prix du baril de pétrole.

« Plus de radicalité » et « langage de vérité » face au gouvernement

Ainsi, le patron des patrons exprime son impatience (et celle des chefs d’entreprises algériens) face à la lenteur des réformes. Il faut « plus de radicalité (…) et une accélération de la cadence » des réformes. L’Algérie fait face à une contrainte majeure : le temps, selon Haddad.

« Nous avons 3 à 4 années pour réussir la transition d’une économie de rente vers une économie productive », a-t-il affirmé.  Ali Haddad, en visant le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, dit faire preuve d’un « optimisme mesuré face au nouveau Code de l’investissement ». Les réformes « ne se mesurent pas au nombre de textes et de déclarations officielles », a-t-il martelé. Les entrepreneurs demandent donc du concret. Pour l’instant, ils ne peuvent se satisfaire des effets sur le terrain, selon Haddad.

Pour ce faire, le FCE dit vouloir tenir un langage de vérité : « On ne peut faire preuve de complaisance : ce serait une trahison. Il incombe au gouvernement de poursuivre les réformes et de lever les contraintes, mais cela ne peut se décréter d’en haut », a-t-il conclu.

Bouchouareb défend le bilan du gouvernement

C’est Abdeslam Bouchouareb qui a suivi Haddad à la tribune. Le ministre parle de « résistance », en allusion au contexte économique difficile dans lequel évolue le pays. Se voulant optimiste, Bouchouareb indique, quant à la possibilité de mener des réformes notamment, que « tout est possible en Algérie. »

Pour répondre aux critiques à peine voilées d’Ali Haddad, le ministre a ensuite insisté sur le fait que le gouvernement est « totalement engagé dans les réformes ». L’Algérie entre dans une nouvelle ère de développement économique, avec le renouveau de l’industrie nationale, selon lui.

Son ministère a introduit, depuis 2014, 27 mesures qui répondent directement aux préoccupations des chefs d’entreprises et visant à améliorer l’environnement des affaires, poursuit Bouchouareb. Ces décisions commencent à porter leurs fruits, indique le ministre. Parmi elles, Bouchouareb met notamment en avant la mise en place d’avantages spécifiques au secteur de l’industrie dans différentes filières.

Cette politique devrait permettre de passer du statut d’importateur à l’autosuffisance, puis à l’exportation dans de nombreuses filières, assure le ministre de l’Industrie.

Une future loi sur le partenariat public-privé : « Tournant pour l’économie » 

Par ailleurs, le ministre de l’Industrie et des Mines a fait quelques annonces nouvelles. Bouchouareb a notamment déclaré que son département prépare un avant-projet de loi sur le partenariat public-privé. Il n’a pas donné de détails sur cette question, mais assure qu’il s’agira d’un « tournant pour l’économie » du pays.

Toujours dans l’optique de booster le développement industriel algérien, le gouvernement compte « revoir la loi sur les industries du montage CKD et SKD : l’accès aux avantages sera conditionné à plus d’intégration locale » dans ce domaine, annonce également Bouchouareb.


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