Rajevac, Mekhloufi et Saâdane



...

Le sélectionneur Milovan Rajevac a de la suite dans les idées. Après avoir signifié que la liste des joueurs retenus pour le match contre le Lesotho était l’œuvre des membres de son staff (au cas où, on ne sait jamais, n’est ce pas ?), il a de nouveau pris des chemins sinueux pour expliquer — ne disons pas justifier — ses choix en prévision du rendez-vous face au Cameroun, le 9 octobre à Blida. Interrogé par des confrères sur la non- convocation de Ramy Bensebaïni (Rennes), le coach a dégagé en touche, c’est son droit, en mettant en exergue le jeune âge du pur produit du Paradou et donc de la formation en Algérie, son inexpérience du haut niveau et écarté toute hypothèse d’un «cas Bensebaïni». A côté de cette décision qu’il a dit assumer entièrement, il a fait appel à des joueurs, plus particulièrement des défenseurs qui ne jouent pas du tout, qui grignotent quelques poussières de temps de jeu, qui gonflent les effectifs de la réserve en club ou qui guerroient dans d’obscures championnats et divisions sur le vieux continent. Milovan Rajevac a littéralement tourné le dos aux principes fondateurs en matière de critères de sélection. Est-ce ses propres choix ? Il est permis d’en douter, même si le concerné les assume avec verve, comme il l’a fait jeudi en conférence de presse au moment de communiquer et commenter la liste des joueurs retenus pour la rencontre Algérie-Cameroun. Quand il a commencé à expliquer ses choix, il a dit une chose et son contraire. Sur le chapitre Bensebaïni, il a justifié la non-convocation du natif de Constantine par son inexpérience sur le plan international. Le garçon pète la forme, il est titulaire au sein d’un club français de Ligue 1 et le compartiment défensif des Verts est complètement décimé. Sans remonter jusqu’à la préhistoire du football mondial et rester en Algérie, deux sélectionneurs de nationalité algérienne, Rachid Mekhloufi et Rabah Saadane, ont chacun été confrontés à ce type de situation et lors de matchs décisifs et n’ont pas eu peur de faire débuter en sélection, respectivement Mahmoud Guendouz contre la Tunisie en février 1977 (1-1) dans les éliminatoires de la Coupe du monde 1998, et Faouzi Chaouchi en match barrage face à l’Egypte à Omdurman (victoire de l’Algérie 1-0). Ces deux joueurs, à des époques différentes, avaient remplacé le titulaire du poste et s’en étaient bien sortis. Guendouz a marqué le but algérien et signé sa première sélection et Chaouchi a été l’un des artisans de la victoire et de la qualification des Verts. Rachid Mekhloufi et Rabah Saâdane n’ont pas hésité un instant à donner leur chance dans un match à gros enjeu à deux joueurs qui ne comptabilisaient pas une minute de temps de jeu en sélection. Rajevac, lui, a mordu sa langue en «expliquant» que la sélection de Rahmani, le gardien du MOB, pour son jeune âge et la non-convocation de Douha «pour son âge avancé»... D’un côté, il explique la non-sélection de Bensebaïni à cause de sa jeunesse et la convocation de Rahmani pour son (jeune) âge. Une chose et son contraire. Milovan Rajevac est dans la logique du système instauré au milieu des années 2000.  


Lire la suite sur El Watan.

Publier des annonces gratuites

Petites annonces Babalweb Annonces

Publier une annonce gratuite

Autres sites

Sciencedz.net : le site des sciences
Le site des sciences en Algérie


Vous cherchez un emploi? Essayer la recherche d'emploi en Algérie
Babalweb Annonces Babalweb Annonces
Petites annonces gratuites