Irak

la bataille pour la reconquête de Mossoul se prépare



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Les forces irakiennes et la coalition internationale menée par les États-Unis continuent leurs préparations en vue de reprendre la ville de Mossoul, considérée comme de dernier grand bastion de l’État islamique en Irak, rapportent plusieurs médias.

Des avions de combat français ont ainsi décollé ce vendredi du porte-avions Charles de Gaulle pour des opérations contre l’État islamique en vue de la bataille pour la reprise de Mossoul.

Huit avions de chasse Rafale ont notamment quitté dans la matinée le navire déployé en Méditerranée orientale. Il s’agit du troisième engagement du Charles de Gaule, qui a triplé la capacité de frappes aériennes françaises dans la région.

Selon le ministre de la Défense français, Jean-Yves Le Drian, la mission du porte-avions est prévue « de fin septembre à fin octobre ». Il s’agit cependant d’une contribution militairement symbolique de la France.

« La participation française à cette opération n’est absolument pas déterminante. La coalition va agir sur requête des Américains, qui fournissent 80% à 85% des moyens déployés », estime Alain Rodier, directeur adjoint du Centre français de recherche sur le renseignement, dans des propos sont rapportés par 20minutes.

Les États-Unis ont également annoncé ce mercredi l’envoi prochain d’environ 600 militaires supplémentaires à l’approche de la bataille de Mossoul. « Le rôle de ces forces (américaines) sera principalement d’aider les forces de sécurité irakiennes, ainsi que les peshmergas (combattants kurdes) dans les opérations visant à reprendre le contrôle de Mossoul », a expliqué le chef du Pentagone Ashton Carter, évoquant des missions d’entrainement, de collecte de renseignement et d’aide logistique.

Les troupes américaines auront aussi pour mission de « protéger et accentuer les gains enregistrés ailleurs en Irak par les forces de sécurité irakiennes », a-t-il précisé.

Quelque 4600 soldats américains soutiennent déjà l’armée irakienne depuis plusieurs mois, contribuant notamment à la reprise totale de la ville de Falloujah des mains de Daech en juin dernier.

L’imminente bataille de Mossoul risque cependant d’être longue, et pourrait durer jusqu’à plusieurs mois. En plus d’être une grande ville de plus de deux millions d’habitants, l’État islamique tient particulièrement à Mossoul pour son aspect symbolique. C’est avec la prise de la ville en juin 2014 que l’État islamique s’était annoncé au grand jour devant le monde entier. C’est également à Mossoul qu’Abou Bakr al-Baghdadi avait effectué sa première apparition dans une mosquée en tant que calife de l’État islamique.

Estimés entre 3000 et 4500 par le Pentagone, les soldats daechistes présents à Mossoul ont également eu le temps de se préparer à l’assaut prochain des forces irakiennes en plaçant comme à Syrte en Libye des mines, snipers et autres pièges et obstacles, rendant l’éventuelle progression au sein de la ville extrêmement difficile. À titre de comparaison, il a fallu deux mois aux forces irakiennes pour libérer Ramadi, et un mois pour libérer Falloujah. Deux villes irakiennes beaucoup plus petites que Mossoul.

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