Les syndicats boycottent une rencontre avec Benghebrit, veulent discuter « avec ceux qui ont le pouvoir de décision »



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Le bras de fer entre l’intersyndical de l’éducation et Nouria Benghebrit se poursuit. Réunis ce samedi 15 octobre, les syndicats autonomes ont décidé de boycotter la rencontre prévue cet après-midi avec la ministre de l’Éducation à laquelle devait assister aussi Mohamed El Ghazi, ministre du Travail.

Lors de la réunion les syndicats « ont convenu que la réunion avec la ministre était inutile », explique Zineb Lehamel, membre du Bureau national du CLA. « Mme. Benghebrit est dépassée par les événements. Le dossier doit être pris en charge par les hautes autorités du pays », ajoute notre interlocutrice. D’ailleurs l’intersyndical souhaite discuter « avec ceux qui ont le pouvoir de décision », le Premier ministre notamment.

Selon la représentante du CLA, à travers la réunion d’aujourd’hui, Mme. Benghebrit cherchait surtout à dissuader les syndicats à recourir à la grève. « En fait, ne voulait rien négocier. Son objectif étant d’annuler le débrayage », soutient-elle. Avant d’ajouter : « Nous avons remis un dossier sur la retraite à la ministre de l’Éducation en 2014. Qu’a-t-elle fait depuis ? Rien. Plus grave encore, le gouvernement nous a tout simplement marginalisés, écartés lors de la dernière Tripartite ».

La présence du ministre du Travail à la réunion d’aujourd’hui « n’a aucune importance », pour les syndicats. «Comment voulez-vous qu’on négocie avec un ministre qui applique les dispositifs d’une loi non encore validée par le pouvoir législatif ? », s’interroge Zineb Lehamel. « El Ghazi s’invite pour prendre un café avec les syndicats. Ce qu’on veut, c’est des solutions ».

L’intersyndical a décidé de maintenir l’appel à la grève cyclique qui sera entamée ce lundi 17 octobre.


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