Police, hôpitaux, cantines scolaires, subventions… Le détail des dépenses de l’État prévues en 2017



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TSA a obtenu une copie du projet de budget de l’État pour 2017. Le document de près de 800 pages détaille les dépenses des ministères et de la Présidence. Comme annoncé dans le projet de Loi de finances pour 2017, l’heure est à la rigueur et les budgets alloués à la plupart départements sont en baisse.

La Défense : le grand absent

Le ministère de la Défense nationale est sans conteste le plus gros budget ministériel. Avec des crédits de 1 118,29 milliards de dinars, le MDN conserve le même niveau de dépense qu’en 2016. C’est à peu près tout ce qui filtre de ce document au sujet du secteur militaire.

En effet, contrairement aux ministères, aucun détail sur les montants attribués aux différentes dépenses (personnel, matériel, entretien…). Seule la mention « reconduction » est lisible au niveau de chaque chapitre de dépenses. L’on apprend par ailleurs que les dépenses de personne évoluent de 0,11%, tandis que la subvention aux établissements publics à caractère administratif (EPA) est augmentée de 13,33%. Cette dépense est allouée au profit des hôpitaux militaires, indique le document.

DGSN : dépenses en baisse sur tous les fronts

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) voit ses crédits pour 2017 amputés de 10,95 milliards de dinars. Tous les chapitres sont concernés par ces réductions. À titre d’exemple, le budget consacré au matériel et fonctionnement des services (frais de gestion, habillement, alimentation, parc automobile…) est en recul de 27,33% à 8,51 milliards de dinars, indique le projet de budget de l’État.

Le ministère de l’Intérieur est un des gros contributeurs à la réduction de la dépense publique, avec un recul de 31,87 milliards de dinars, soit 7,48% par rapport à 2016. L’administration générale de ce département, qui inclut cinq structures différentes (Palais du Gouvernement, Délégation aux risques majeurs, administration centrale et services déconcentrés), voit son budget réduit de 17,66 milliards de dinars (-17,28%), détaille le document.

Culture : l’événement de Constantine a coûté 7 milliards de dinars

La manifestation de « Constantine, capitale de la culture Arabe », a eu un coût global de 7 milliards de dinars répartis sur 3 ans entre 2014 et 2016, selon le projet de budget de l’État. Cette année, soit après la fin de l’événement, a vu la suppression d’un crédit exceptionnel de 1 milliard de dinars. Il y a tout de même eu lieu un décaissement du même montant en 2016, selon la même source.

Globalement, le budget de la Culture est en baisse sensible de 16%, à 16 milliards de dinars. L’essentiel de ce recul est imputable à la réduction de 27 ,12% de l’action économique de l’État (encouragement et interventions) pour 1,12 milliard de dinars, ainsi que la réduction de 805 millions de dinars l’action éducative et culturelle relative notamment à l’organisation des manifestations culturelles.

Le détail des subventions introuvable

Dans le secteur des Transports, la SNTF bénéficie d’une convention avec l’État, selon laquelle l’entreprise publique reçoit un montant de 4 milliards de dinars en 2017. C’est 500 millions de dinars de moins que l’année précédente.

De même pour Air Algérie : qualifiée de « contribution au titre de l’exécution des sujétions de service public », la compagnie aérienne nationale bénéficie d’une subvention de 2,4 milliards de dinars, indique le projet de budget de l’État. Cette aide est en baisse de 20% par rapport à 2016.

Le document du projet de budget de l’État détaille les dépenses du secteur de la Santé. À ce titre, le fonctionnement des établissements publics hospitaliers ne coûtera pas moins de 321,09 milliards de dinars, en hausse de plus de 8,8 milliards de dinars par rapport à 2016. Dans le même secteur, les établissements de formation bénéficieront d’une subvention de 4,24 milliards de dinars, en hausse de 16% sur un an.

Pour l’Éducation, les subventions de fonctionnement des divers établissements d’enseignements (fondamental, secondaire, technique…) sont en net recul. Elles passent de 38,77 milliards à 28,84 milliards de dinars, soit un recul de 25,62%. En revanche, la contribution de l’État à la gratuité des manuels scolaires est maintenue à 6,5 milliards de dinars. L’intervention publique au titre des cantines scolaires coûte 21,62 milliards, à l’équilibre elle aussi.

Par ailleurs, l’Algérienne des Eaux perçoit une subvention de 1,1 milliard de dinars (+29,82%) . La même somme lui est allouée au titre de la « Protection des sites stratégiques », indique le document. Les autres subventions, tous secteurs confondus (comme l’Énergie), ne figurent pas explicitement dans le document du budget de l’État.


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