Le torchon brûle entre les habitants de Timimoun et Sonelgaz



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Le mouvement de mécontentement populaire contre les factures exorbitante d’électricité s’installe progressivement dans les régions du Sud. Après Abadla et Adrar, c’était au tour des habitants de Timimoun à prendre le chemin de la contestation. En effet, la réception des factures de ce trimestre, portant des chiffres excessifs, a provoqué une vive tension entre les abonnés de l’Oasis Rouge et Sonelgaz. C’est ainsi que certains clients sont passés physiquement à l’action en obstruant l’accès à l’agence commerciale par un sit-in. Ils ont mis en travers de l’entrée des banderoles portant «Takechouf, ce n’est pas à nous de payer», tout en incitant les clients à s’abstenir de s’acquitter de leurs redevances d’électricité. Les manifestants brandissaient leurs factures exorbitantes. Des sommes qui, pour le même volume de consommation, auraient quadruplé cette fois-ci. La majeure partie des abonnés ont rejeté ces factures et demandent aux pouvoirs publics de revoir le système de tarification. Ils rappellent à qui veut les entendre qu’au Sud, l’électricité n’est pas un luxe mais une nécessité vitale, autant pour la consommation domestique que commerciale. Les commerçants doivent de conformer au respect la chaîne du froid pour les les produits alimentaires, à défaut ils sont verbalisés. Et à la fin c’est toujours le consommateur, qui subit la hausse de la marge des bénéficiaires sur les produits par les commerçants. «Des factures de 25 000 DA et 30 000 DA pour de la consommation domestique, c’est du jamais vu», s’écrie un père de famille. C’est un non-sens pour ces habitants du Gourara. Ces factures ont provoqué un séisme dans le budget des familles. Dans certain cas, le dû est égal ou supérieur au revenu mensuel. La classe moyenne est fortement touchée, alors qu’en est-il du prolétariat, axe des critiques des manifestants. «On se demande si les décideurs connaissent la géographie du pays. L’électricité est vitale dans cette partie du pays. Il est impossible pour les Sudistes d’affronter les fortes chaleurs, avec des températures oscillant entre 40 et 50°C et cela durant 8 mois de l’année. Ne savent-ils pas qu’ici aussi il existe des bébés, des enfants, vieillards, des malades, des hypertendus, et que la chaleur met indiscutablement leur vie en péril», lance un manifestant. Et un autre d’ajouter : «Tous ceux qui ont visité le Grand Sud savent pertinemment que cette partie de l’Algérie est peuplée à 90% de petits fonctionnaires, d’Oasiens, d’artisans, de journaliers, de petits agriculteurs, de modestes prestataires de services… de personnes qui gagnent leur pain au jour le jour. Alors, l’Etat nous laisse le choix entre survivre à la chaleur ou mourir de faim.» Mercredi dernier, le wali délégué s’est déplacé sur les lieux pour calmer les esprits chauffés à blanc, promettant de porter leurs doléances auprès du wali d’Adrar et des responsables de Sonelgaz, pour solliciter de cette dernière de surseoir aux coupures en attendant de trouver une solution au problème. Il est à noter que les forces de l’ordre se sont contentées de suivre la situation de loin afin de ne pas attiser la tension déjà perceptible devant l’agence Sonelgaz. Un comportement que les citoyens de Timimoun ont apprécié.


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