C’est dans un climat très tendu qui s’est ouvert, ce samedi 22 septembre, le Comité central du FLN à l’hôtel El Aurassi. Et pour cause : dans les coulisses, des informations ont circulé sur l’intention du secrétaire général du parti, Amar Saâdani, de démissionner. L’information a même été confirmée à des journalistes par des ministres membres du Comité central. « Oui, il va annoncer sa démission », a expliqué un ministre.
Il était 10h30 lorsque Saâdani pénètre dans la salle de conférences. Les cadres du parti qui scandent fort son nom. Dans la salle l’assistante était très attentive au discours du patron du FLN qui a duré une trentaine de minutes. Mais Saâdani ne fera aucune allusion à sa démission. Bien au contraire : il défend son bilan et dit clairement que le parti « s’est modernisé » sous son règne, après avoir « été sans âme » dans le passé.
Amar Saâdani a beaucoup insisté sur le soutien de son parti au président Bouteflika. « Le FLN a été et restera toujours aux côtés du président Bouteflika à l’APN, au Sénat et dans tous les domaines », a-t-il dit. Le programme du président consacre « la stabilité et la sécurité dans le pays », selon lui.
Et de rappeler que le Président a été plébiscité lors des dernières élections présidentielles, tenues « dans une totale transparence ». Une élection qui a confirmé encore une fois « que la souveraineté émane du peuple et non de l’extérieure ». Saâdani a invité enfin ses militants « à défendre toutes les décisions du Président ».
Amar Saâdani s’est également attaqué aux décrassions « des officiels français qui tentent de créer l’amalgame entre le combat du peuple algérien pour l’indépendance et le terrorisme ».