Al Salam Bank lance le e-paiment



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Après s’être spécialisée, depuis sa création en 2008, dans le financement des entreprises avec un portefeuille de 2500 clients, la banque islamique Al Salam Bank Algeria élargit ses offres aux particuliers. La nouveauté, pour cette banque qui compte 22 actionnaires (capitaux en provenance de plusieurs pays du Moyen-Orient) gérée par Nasser Haider, est le lancement du paiement en ligne. Le 18 octobre, Al Salam a obtenu l’autorisation de la Banque d’Algérie (BA) pour le lancement du service e-paiement intitulé «e-Amina». Un produit dédié aux clients de la banque détenteurs d’une carte de paiement interbancaire (CIB) Amina. Cette offre répond, selon Nasser Haider, qui a animé hier une conférence de presse aux attentes de ses clients (4000 comptes particuliers) et contribue à promouvoir le e-paiement en Algérie. Pour assurer ce service, l’établissement financier a conclu des accords notamment avec les trois opérateurs de téléphonie mobile, Tassili Airlines, Air Algérie et Seaal en attendant l’élargissement à d’autres entreprises. Au programme de la banque, l’on compte aussi l’offre Al Salam Taysir pour pouvoir acquérir un bien produit en Algérie. Ainsi, 196 dossiers ont été étudiés à la faveur du retour du crédit à la consommation. Il est par ailleurs prévu pour les clients Retail, la relance du crédit immobilier via Dar Al Salam avec des modes de financement variés. En matière d’épargne, la banque de fructifier l’argent de ses clients corporate à travers la formule Al Moudharaba à travers laquelle des rémunérations trimestrielles sont distribuées pour les dépôts utilisés à des fins d’investissement. La même possibilité est accordée aux détenteurs du livret d’épargne Oumniyati, dont la rémunération a atteint un taux moyen de 23,98% au troisième trimestre 2016. Parallèlement, si le total des dépôts a évolué de 39% entre septembre 2015 et septembre 2016, le financement des entreprises a pratiquement stagné avec une hausse ne dépassant les 2%. Au 30 septembre dernier, le montant a atteint 9 milliards de dinars. Un résultat que M. Haider explique par la conjoncture économique actuelle. «Nous essayons de placer les fonds de manière prudente. Nous avons une politique sélective», note-t-il, relevant la nécessité d’étoffer le réseau d’agences pour passer de sept (avec celle de Constantine en phase d’ouverture) actuellement à 14 fin 2017. La banque, qui a reçu trois cas dans le cadre de la «mise en conformité fiscale volontaire», travaille actuellement sur des propositions à soumettre au ministère des Finances (à la demande de ce dernier) comme alternative à l’emprunt obligataire (à l’image des titres d’investissement). «Je crois que les pouvoirs publics étudient sérieusement le lancement des soukouk», précise M. Haider.  


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