Atteintes aux libertés en Algérie

les limites de la solidarité par communiqués



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« Les libertés ne sont pas une affaire de communiqués. Quand on est un parti politique, une Ligue…on ne peut pas se suffire d’exprimer sa solidarité par communiqués. La présence sur le terrain vaut bien mieux que beaucoup d’écrits... ». Les autorités algériennes continuent à réprimer les militants des droits sociaux et politiques dans l’indifférence quasi totale de la société. La semaine dernière, la police a procédé à des interpellations massives dans les rangs des syndicalistes indépendants venus manifester pacifiquement devant l’APN. Quelques jours plus tard, la justice condamne Hassan Bouras à une année de prison ferme pour avoir réalisé et diffusé une vidéo où l’on a cité des responsables de la police dans une affaire de pot-de-vin à El Beydh. En septembre dernier, la Cour de Sétif a condamné Slimane Bouhafs à trois ans de prison ferme pour avoir diffusé des opinions religieuses sur Facebook. La liste des victimes de ces pratiques liberticides est trop longue. Ces atteintes aux libertés sont souvent relayées par les médias et dénoncées par les ONG de défense des droits humains ainsi que par certains partis politiques. Mais cela n’a pas eu l’effet espéré, à savoir amener le pouvoir à renoncer à son comportement brutal ou du moins à en diminuer l’ampleur. Interrogé sur cette situation, Hakim Addad, militant pour les libertés et membre fondateur du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), a tenu tout d’abord à mettre en exergue « la volonté des autorités de faire taire » tous ceux qui développent un discours différent de celui du pouvoir en place. « Le mouvement militant n’est pas au mieux de sa forme du fait de décennies de répression », observe Hakim Addad, en guise de « circonstances atténuantes » en faveur de la société civile qui souffre, en outre, de son « atomisation ». Mais cela, poursuit-il, ne dispense pas les militants, ligues, partis politiques et autres associations de leur « responsabilité de trouver des solutions ». Selon lui : « les états-majors (partis, ONG …) ne se saisissent pas suffisamment de la question fondamentale des libertés ».     Laïc ou islamiste ? Hakim Addad n’a pas manqué de critiquer l’attitude de certaines organisations associatives et formations politiques : « Les libertés ne sont pas une affaire de communiqués. Quand on est un parti politique, une Ligue… on ne peut pas se suffire d’exprimer sa solidarité par communiqués. La présence sur le terrain vaut bien mieux que beaucoup d’écrits ». Parlant de la dernière manifestation de l’Intersyndicale à Alger, l’ancien leader de RAJ fait remarquer : « les gens sont matraqués à l’extérieur alors que certains, dans le confort de leurs bureaux, pondent des communiqués pour exprimer leur solidarité avec les victimes… Chwya ! ». De son côté, le coordinateur du Comité national de défense des droits des chômeurs (Cnddc), Nawfel Chekaoui, considère que le mouvement militant est miné par les idéologies. « Le pouvoir corrompu investit dans les idéologies. Les militants doivent dépasser leurs références idéologiques et arrêter de dire que telle victime est laïque ou islamiste. Il faut se mettre d’accord sur un seul principe, celui de la citoyenneté. ».   Citant le cas de Hassan Bouras, le coordinateur du Cnddc suggère aux militants de se déplacer au niveau des tribunaux pour « mettre la pression sur la justice le jour du procès ». D’après Nawfel Chekaoui, « les organisations ayant les moyens de se déplacer et de mobiliser des avocats ne font pas toujours leurs devoir vis-à-vis des victimes des autorités ».  


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