Crise au FFS 

un membre de l’instance présidentielle dénonce un « putsch »



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Rien ne va plus au FFS. Un membre de l’instance présidentielle du parti a dénoncé ce mardi 6 décembre un « putsch ». « Je dénonce avec force le putsch exécuté par trois membres de l’instance présidentielle du FFS contre ma personne », indique d’emblée, Rachid Halet, dans une déclaration parvenue à TSA.

Rachid Halet a été traduit devant une commission de discipline suite à ses déclarations à la presse concernant la proposition qu’aurait faite le général Khaled Nezzar à Hocine Ait Ahmed pour diriger le Haut comité d’État, après la démission de Chadli en 1992.

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Rachid Halet rappelle sa qualité de membre de l’instance présidentielle du FFS qui a été élue lors du 5e congrès du parti en mai 2013 « sur une liste unique et fermée ». « Dans l’exercice de la présidence collégiale, ils sont collectivement et individuellement inamovibles et ne sont responsables que devant le sixième congrès du FFS à venir », explique-t-il.

Rachid Halet accuse trois membres de l’instance présidentielle d’être derrière ce putsch : Chérifi Mohand Amokrane, Ali Laskri et Aziz Balloul. « Ils ont reçu le soutien clanique et intéressé du coordinateur du comité d’éthique, Karim Balloul, cousin de Aziz Balloul ainsi que d’une conseillère de l’instance présidentielle » qui n’est autre que Salima Ghezali, « journaliste rémunérée à Libre Algérie, journal du parti qui a joué un rôle très actif dans le clan responsable du putsch », selon lui.

Les trois membres de l’instance présidentielle « ont actionné la commission de médiation et de règlement des conflits qui a siégé en commission de discipline ». « Cette commission a été saisie illégalement par les trois membres putschistes qui se sont constitués en instance dans l’instance présidentielle et ont exercé des pressions intolérables, contraires à l’éthique et honteuses sur certains membres de la commission », relate-t-il.

« Ils veulent monnayer leur soutien à l’occasion de la succession du chef de l’État en 2019 »

Rachid Halet estime que ladite commission « n’a ni le pouvoir », « ni les compétences statutaires de se saisir d’un dossier disciplinaire concernant un membre de l’instance présidentielle, et à plus forte raison de statuer sur ce dossier ». Pour lui, ce dossier constitué contre lui est « basé sur des accusations mensongères et sans aucune consistance ». « Les faits qui me sont reprochés relèvent du débat politique au sein du conseil national et du parti en général, si ce n’est de l’opinion publique », poursuit-il.

Rachid Halet affirme être accusé de « travailler contre le parti ». Il accuse à son tour les « putschistes » de chercher un « pouvoir sans partage et sans limites sur l’appareil du parti ». « Pour cela, ils violent, ils piétinent, ils enfreignent les statues du parti et le fonctionnement régulier de ses instances. Ils se sont constitués en police politique au sein de l’appareil et stérilisent toutes les énergies et les initiatives », dénonce-t-il.

Pour lui, les trois membres de l’instance présidentielle veulent en réalité « contrôler les échéances électorales à venir, nationales et locales, pour récompenser leurs clientèles, assurer leur hégémonie sur le prochain congrès du FFS et monnayer leur soutien à l’occasion de la succession du chef de l’État en 2019. Ce que recherchent ces putschistes, c’est un reprofilage du parti en vue d’un rapprochement probable avec certains segments du pouvoir », assure-t-il.

Rachid Halet accuse certains membres de l’instance et d’autres cadres du FFS de constituer une instance parallèle gérant le parti. Il s’agit de Mohand Amokrane Chrérifi, Ali Laskri, Aziz Balloul, Karim Balloul, Salima Ghezali et Chafaâ Bouaiche. Il prévient contre cette crise ouverte par l’instance parallèle qui peut être « destructrice et durable si les instances du parti ne réagissent pas ».

« La neutralisation et le départ de cette clique constituent l’alternative nécessaire et salvatrice pour le parti et peut-être pour le mouvement démocratique en Algérie, le consensus national et l’État de droit », insiste-t-il.

Rachid Halet assure que la « décision de la commission de médiation et de règlement des conflits est irrecevable » et que la « décision prise à mon encontre par l’instance parallèle et par le biais de la commission de médiation et règlement de conflit, est nulle et sans portée politique ou juridique aucune ».

« Je suis et je reste membre de l’instance présidentielle du FFS jusqu’au terme du mandat qui nous a été confié à titre collectif par le cinquième congrès du FFS », assure-t-il avant d’appeler les « militantes et les militants à refuser le putsch, à lutter pour le respect et l’application impartiale des statuts du parti, à enraciner une pratique politique libre et effective au sein des structures et des instances du parti ».


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