Zuma démonte les calomnies de Mezouar



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La Commission de l'Union africaine a officiellement a rejeté les accusations portées à son encontre par le Maroc sur une prétendue tentative de blocage de la part de sa présidente, la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, ou de contrarier sa réintégration au sein de l'organisation panafricaine.

« Les décisions concernant l'admission d'un pays à l'Union africaine sont du ressort des Etats membres de l'UA », a précisé la Commission de l'Union africaine dans un communiqué rendu public lundi.

Dans ce communiqué, la Commission de l'UA « nie toute tentative » de la part de sa présidente sortante, la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, de contrarier la décision du Maroc de réintégrer l'organisation panafricaine, soulignant que les décisions concernant l'admission d'un pays au sein de l'UA ne relèvent nullement des attributions de sa présidente :»La demande du Maroc est dans le système de l'UA.

Elle passe par les processus et les procédures internes de l'Union, comme le prévoit l'Acte constitutif de l'UA. Le royaume du Maroc sera également informé du résultat », a indiqué le communiqué qui ajoute que la demande « a été reçue et officiellement reconnue » par la présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini Zuma.

En conséquence, les 54 Etats membres de l'UA « ont été informés », assure ladite commission, dans le communiqué qui bat en brèche les élucubrations du ministre marocain des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar lequel, dans un communiqué au vitriol, s'en est pris directement à la personne de la présidente de la Commission de l'UA : « Elle poursuit son élan d'obstruction en improvisant une nouvelle exigence procédurale, inédite et sans fondement (...) par laquelle elle rejetterait arbitrairement les lettres de soutien (au Maroc) des Etats membres de l'UA, affirme le ministère marocain des Affaires étrangères, qui ne précise cependant pas la procédure en question.

Le Maroc doit signer une motion où il doit reconnaître le principe de l'intangibilité des frontières (héritées du colonialisme) comme condition d'admission.

C'est cette dernière condition qui dérange le palais royal. En signant cette charte, le Maroc doit aussi renoncer à une politique qu'il a mis en avant depuis une trentaine d'années pour justifier son départ de l'ex-OUA en 1984, celle de la prétendue marocanité du Sahara occidental. Difficile exercice pour les dirigeants de ce pays qui ont matraqué à coup de manipulation grossière sa population sur cette question.

Le 30 novembre dernier, le Maroc a dénoncé, « les manœuvres » de la présidente de la Commission de l'Union africaine, Mme Zuma, accusée de tenter de « contrarier la décision du royaume de retrouver sa place naturelle et légitime au sein de sa famille institutionnelle panafricaine » et d'avoir « retardé, de manière injustifiée, la diffusion de la demande du Maroc aux membres de l'UA ».

Le ministre marocain des AE est allé encore plus loin dans ses graves accusations en affirmant que la présidente de la Commission de l'UA a « arbitrairement » rejeté des « lettres de soutien au Maroc des Etats membres » de l'UA.

Cette polémique créée de toutes pièces par le Maroc cache en réalité une grave crise politique qui affecte le pays depuis plus de quatre mois. Incapable de former un gouvernement, les autorités allument des contre-feux pour masquer les terribles défaillances de la politique extérieure et intérieure du royaume.


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