Le FFS dans la tempête



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Contenue depuis plusieurs semaines, la crise qui couvait au sein du FFS a fini par se dévoiler au grand jour : Rachid Hallet, une figure du parti, jugée au parcours incontestable, vient d’être exclue des rangs de la formation par la commission de médiation et de règlements de conflits.

La raison ? Des « agissements contre la ligne du parti » et sa déclaration faite récemment dans la presse à propos de de la sortie de Nezzar sur la proposition formulée en 1992 au défunt Hocine Ait Ahmed pour présider aux destinées du pays.

« En apparence, c’est lié à un témoignage (au sujet du poste qu’aurait proposé Khaled Nezzar à Hocine Aït Ahmed en 1992 puisque Rachid Hallet avait assisté à la rencontre entre les deux hommes, NDLR). J’ai déclaré que Khaled Nezzar avait dit à l’époque qu’il y aurait un processus politique après l’interruption du processus électoral et qu’Ait Ahmed pouvait jouer un rôle et qu’il aurait une place de premier plan. À ce propos, la proposition de Nezzar était suffisamment imprécise pour que chacun l’interprète à sa manière. Il était légitime pour Aït Ahmed de comprendre qu’il s’agissait d’une proposition de présidence du HCE. Mais ce n’était pas forcément la présidence. Certains membres de l’instance présidentielle du parti ont par la suite accumulé un dossier disciplinaire à base de prises de positions publiques », confirme Rachid Hallet dans un entretien à TSA.

Cette exclusion vient conclure un bras de fer en sourdine entre ce qui est appelé le « cabinet noir » et un homme qui affirme être resté attaché à une certaine idée du FFS : celle d’un parti farouchement opposé au pouvoir, hostile à toute compromission.

« Sa mise à l’écart signe l’accaparement de l’appareil du parti par des responsables qui ont peur d’être mis hors circuit maintenant qu’ils ne peuvent plus se prévaloir de la proximité avec Hocine Ait Ahmed », explique une source au sein du parti.

On prête aussi à ce groupe, conduit par l’ancien ministre Mohand Amokrane Chérifi, d’avoir opéré un rapprochement en catimini avec certains cercles du pouvoir. Cela remonte à quelques années déjà, depuis que le FFS a abandonné ses revendications, notamment l’élection d’une assemblée constituante.

Sa littérature de « participation tactique », ou encore son refus de « s’attaquer à la police politique et à Bouteflika » et d’éviter de « commenter » certains dossiers lourds comme le départ de Toufik ont fini par instiller des soupçons chez nombre de militants.

« Ce dont je suis sûr aussi est qu’il y a au moins des contacts suivis entre des cadres du parti et certains cadres du régime. Rappelez-vous que Mohand Amokrane Chérifi était présent lors de l’annonce de la candidature de Monsieur Bouteflika pour un quatrième mandat », rappelle Hallet.

Maintenant que la crise est portée dans la rue, il faut s’attendre à d’autres déballages dans les prochains jours. Et la question est désormais de savoir si cette crise permettra au parti de se rassembler en récupérant ses anciens cadres ou s’il va s’enfoncer encore plus dans la tourmente, avec une éventuelle participation aux élections, au risque de ne pas survivre à Hocine Aït Ahmed, dont on va commémorer dans quelques jours la première année de sa disparition.

| LIRE AUSSI : Crise au FFS : un membre de l’instance présidentielle dénonce un « putsch »


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