Une réunion OPEP-Russie prévue samedi



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Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et des pays producteurs n’appartenant pas à l’Organisation pétrolière se réuniront, samedi prochain à Vienne, pour sceller la baisse de l’offre décidée la semaine dernière pour faire remonter les prix, a indiqué hier un porte-parole du ministère russe de l’Energie, cité par l’AFP. Le ministre russe de l’Enegrie, Alexandre Novak, fera le déplacement pour participer à la réunion qui devait se tenir initialement à Doha. Les membres de l’OPEP, qui sont parvenus à surmonter leurs divergences le 30 novembre, ont conclu le premier accord de réduction de la production depuis 2008, conformément à l’Accord d’Alger émis en septembre dernier, où les ministres de l’Organisation s’étaient fixé pour objectif de ramener la production entre 32,5 et 33 millions de barils par jour. Le compromis de Vienne doit se traduire par une diminution des extractions d’environ 1,2 million de barils par jour (bpj) à partir de janvier prochain, pour atteindre une production totale de 32,5 millions de barils. Une décision qui avait immédiatement fait remonter les cours mondiaux d’environ 10% en moyenne. Le poids de cette baisse de production est partagé différemment selon les pays et leur situation. Premier acteur pétrolier de l’Organisation, l’Arabie Saoudite a accepté d’en assumer la plus grosse partie avec environ 500 000 bpj, suivie de l’Irak (200 000) puis les Emirats arabes unis (139 000), le Koweït (131 000) et le Venezuela (95 000). L’Iran est le seul membre de l’OPEP qui non seulement ne participe pas à la baisse, mais voit son quota augmenté de 90 000 bpj pour atteindre 3,8 Mbj. Une exception liée à la levée progressive des sanctions économiques qui touchent ce pays encore en deçà de son niveau historique (près de 4 Mbj).  L’OPEP, qui représente un tiers de la production globale de pétrole, a aussi convaincu d’importants pays producteurs non membres de l’Organisation à participer à cet effort. Ces derniers devraient pour leur part réduire leur production de 600 000 bpj. La Russie, premier producteur mondial avec plus de 11 millions de barils, un record depuis la chute de l’Union soviétique (URSS) en 1991, s’est dite prête à réduire son offre de 300 000 barils par jour, soit la moitié de l’effort demandé par l’OPEP aux pays non membres. Cela dit, le marché pétrolier restait attentif à la manière dont la Russie compte appliquer l’accord, car elle n’a pas toujours, dans le passé, tenu ses promesses faites à l’OPEP. Même réduite de 300 000 barils par jour, l’offre russe restera supérieure à son niveau du printemps, quand la Russie et l’Arabie Saoudite ont commencé à parler d’éventuelles mesures communes pour mettre fin à la chute des cours. Le ministre russe du Pétrole a souligné récemment que la diminution aurait lieu «étape par étape» au cours du premier semestre et serait «liée au respect par l’OPEP» de son plafond de production. A l’issue de la conférence de Vienne, l’OPEP a mis sur pied un comité de suivi et de contrôle présidé par le Koweït et constitué de l’Algérie, du Venezuela et deux autres pays non membres de l’Organisation pétrolière. Il aura la charge de contrôler lesdites réductions de production dans les pays concernés.


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