Accord d’association algérie-UE

Des objectifs à redéfinir



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L’Algérie et l’Union européenne (UE) tentent actuellement de se mettre d’accord sur «les objectifs communs à atteindre lors des trois années à venir», dans le cadre de la réévaluation de l’Accord d’association qui lie les deux parties depuis 2005. C’est ce qu’a expliqué hier le directeur général de la région MENA au service européen de l’action extérieure, Nick Westcott, à l’issue d’une audience que lui a accordée le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. Le représentant de l’UE, cité par l’Aps, a ainsi affirmé que les deux parties poursuivent leurs discussions autour «des priorités communes définies dans le cadre de l’Accord d’association». Et d’ajouter qu’il espère «terminer le travail et se mettre d’accord sur un document proposant des objectifs communs à atteindre et les questions les plus importantes à mettre en œuvre  lors des trois prochaines années». «Nous avons évoqué des questions régionales et d’autres qui concernent l’Algérie», a encore précisé le diplomate européen, en visite à Alger dans le cadre de la 6e session de la réunion du comité d’association Algérie-UE. A l’ordre du jour de cette rencontre, entamée hier, l’évaluation de la coopération entre les deux parties et la mise en œuvre du programme d’appui sectoriel, ainsi que l’examen des perspectives de coopération et de partenariat avec les pays de l’Union européenne. Un bilan sera ensuite établi sur la base d’une évaluation de la mise en œuvre de l’Accord d’association entre les deux parties, plus d’une décennie après son entrée en vigueur, ont indiqué à l’APS des sources au sein du ministère des Affaires étrangères. A rappeler qu’à l’issue d’un Conseil des ministres tenu en octobre 2015, l’Algérie avait officiellement réclamé la réévaluation de l’Accord d’association avec l’UE, considérant comme nécessaire de revoir ses volets économique et commercial, car n’ayant pas rempli ses objectifs attendus par la partie algérienne en matière d’investissements. Qui plus est, selon une étude réalisée par l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) sur l’impact de cet Accord, les exportations algériennes hors hydrocarbures vers l’UE se sont établies à seulement 12,3 milliards de dollars durant la période 2005-2014, contre 195 milliards de dollars d’importations algériennes en provenance des pays de l’Union. A noter l’Algérie, après d’âpres discussions, a déjà obtenu de ses partenaires européens un compromis sur le principe d’un report à 2020 de la mise en place de la zone de libre-échange prévue initialement pour l’année prochaine.


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