«La crise financière risque d’aggraver la régression sociale»



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Risque d’accélération de la régression sociale» et «nécessité de poursuivre la lutte pour faire face au rouleau compresseur qui aspire tous les droits socio-économiques». Tel est le plaidoyer des participants à la conférence-débat sur «Les droits socioéconomiques en Algérie», organisée, hier, par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH). A l’occasion du 68e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, ce rendez-vous a été une occasion pour les conférenciers de faire le bilan en cette période de crise financière qui perdure depuis 2014. Et le constat est sans appel. «La régression sociale va s’accélérer. Les résidus des syndicats et d’organisation de la société civile doivent s’unir pour construire un front fort en mesure de faire face à ce rouleau compresseur qui broye tout», lance le syndicaliste Salem Sadali. Selon lui, les régressions se manifestent, entre autres, par des reculs sur tous les acquis sociaux et la précarisation de l’emploi. Le syndicaliste accuse même le gouvernement de vouloir appliquer «une compression déguisée des effectifs de travailleurs». «Le projet de loi portant révision du système de retraite a été mis en débat depuis deux ans. Le pouvoir aurait dû le faire seulement en deux mois. Mais l’objectif visé est clair. Il s’agit de faire peur aux masses de travailleurs qui se sont bousculés au dépôt des dossiers de départ à la retraite», estime-t-il, précisant que cette situation est «bénéfique pour le pouvoir». «Sur 100 départs à la retraite, seulement une trentaine ou une quarantaine de travailleurs sont remplacés», précise également le syndicaliste. Les droits socioéconomiques, soutient pour sa part le porte-parole du CLA, Idir Achour, sont malmenés dans le monde en général et en Algérie particulièrement. Selon lui, «l’emprise du capitalisme brime tous les droits des couches sociales». «En six ans, le régime du président Bouteflika est passé du modèle social au libéralisme sauvage», dit-il. Pour le président de la LADDH, Noureddine Benissad, en temps de crise, l’Etat est appelé à préserver les droits des couches sociales les plus défavorisées. «Les droits socioéconomiques sont au cœur des droits de l’homme. En situation de crise, l’Etat est appelé à mettre en place tous les mécanismes nécessaires pour préserver les droits des couches sociales les plus défavorisées», souligne-t-il. Rafle des migrants : «une honte pour l’Algérie !» Les conférenciers n’ont pas manqué de dénoncer le sort réservé aux migrants subsahariens interpellés massivement et envoyés dans le sud du pays en prévision de leur expulsion. Ils dénoncent surtout les commentaires faits par des officiels à ce sujet. «Les propos tenu par Farouk Ksentini et Mme Benhabylès ont été très mal perçus par les Africains qui se sont demandés si l’Algérie fait toujours partie de l’Afrique. Ils sont scandalisés», déplore Moumen Khelil, secrétaire général de la Ligue. Selon lui, tout ce qu’a construit l’Algérie et l’image selon laquelle «le pays, une terre d’accueil, s’est effondré avec ce traitement inhumain qu’on a fait subir aux migrants». «L’Algérie est devenue une destination des migrants par défaut, car l’Europe est fermée. Mais actuellement, les responsables du gouvernement reproduisent le discours de l’extrême droite en Europe. Il ne faut pas reproduire chez nous le même traitement dont souffrent les Maghrébins en Europe», enchaîne Nourredine Benissad.


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