Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) Abderrazak Makri a vivement critiqué les imams qui favorisent, dans leurs prêches, le « fatalisme » et le « sous développement ». « C’est une bonne chose que des imams contribuent dans la dénonciation de la violence lors des protestations sociales et d’orienter les fidèles vers la préservation de la stabilité du pays. Mais de là à transformer l’imam en un instrument qui consolide le sous-développement (…) et la consécration de la culture du fatalisme, cela est une chose qui porte préjudice aux hommes et au pays », a écrit Makri sur sa page Facebbok, aujourd’hui vendredi. Le président du MSP a comparé cette catégorie d’imams « aux cheikhs des certaines Zaouïas qui appelaient les Algériens, pendant la colonisation à faire preuve de patience et à accepter leur misère ». Il a estimé que « la religion est utilisée à des fins politiques et autoritaristes ». Le 4 janvier dernier, au lendemain des émeutes de Béjaïa, le ministère des Affaires religieuses a instruit les imams d’« apaiser » la population à travers les prêches de vendredi. Les imams en Algérie sont des fonctionnaires payés par l’Etat.