Accession de l’Algérie à l’OMC

Le feuilleton sans fin



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A la traîne depuis plus de 20  ans, le processus d’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) refait surface avec la toute récente désignation d’un nouveau président à la tête du groupe de travail chargé de cet épineux dossier. En remplacement de l’Argentin Alberto D’Alotto, indique le dernier bulletin de l’OMC, repris hier par l’APS, l’Uruguayen Gustavo Miguel Vanerio Balbela vient ainsi d’être désigné comme président du groupe de travail chargé de l’accession de l’Algérie à cette organisation. Dans la foulée, ajoute la même source, M. Balbela a été invité par le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, à effectuer une visite à Alger aux fins «de discuter des prochaines étapes dans le cadre des travaux du groupe de travail, qui ne s’était pas réuni depuis mars 2014». Candidate à l’OMC depuis 1987, soit bien avant que celle-ci ne soit officiellement érigée en lieu et place de son ancêtre le GATT, l’Algérie, qui fait partie des rares pays non encore membres de ce temple mondial du libre-échange, aura déjà consommé, pour l’anecdote, cinq présidents différents du groupe de travail chargé de son accession à l’OMC. Entre cafouillage politique et difficultés objectives à mettre ses dispositifs législatifs au diapason des exigences du commerce mondial, l’Algérie a déjà mené 12 rounds de négociations multilatérales au sein de son groupe, traité quelque 1900 questions qui lui ont été posées sur son système économique et mené plus de 120 réunions bilatérales avec une vingtaine de pays depuis le début de son processus de candidature. A l’arrivée, seuls six accords bilatéraux avec Cuba, le Brésil, l’Uruguay, la Suisse, le Venezuela et l’Argentine ont pu être conclus. L’accession officielle, quant à elle, ne se profile même pas à l’horizon. Pourtant, au lendemain même de sa réélection en 2014 à la tête de l’Etat pour un quatrième mandat, le président de la République avait-lui même instruit son gouvernement, lors d’un Conseil des ministres, de «poursuivre les négociations pour l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce en veillant à la sauvegarde des intérêts de l’économie nationale». Une nouvelle orientation qui sera encore une fois vite remise en cause sans motif apparent ou décision claire de changement de cap dans la conduite de la politique économique. Et à l’actuel ministre du Commerce d’admettre, en définitive, que le processus d’accession du plus vieux candidat à l’OMC n’a guère connu d’évolution notable depuis son lancement, la question des coûts de son adhésion ou non à cette organisation restant, selon lui, toujours en suspens. Celle-ci, faut-il en effet souligner, ne semble guère prête d’être tranchée tant elle continue à être l’objet de divergences fondamentales aux plans économique et politique. Tandis que certains courants estiment que l’Algérie, qui ne dispose pas d’économie compétitive, ne peut s’aventurer à adhérer à une organisation qui prône une totale libéralisation du commerce, d’autres soutiennent en revanche que le pays ne peut demeurer indéfiniment en marge du système commercial mondial. Et entre les plaidoyers des uns et les avertissements des autres, l’Algérie, dont l’économie est aujourd’hui en pleine crise, se cherche surtout une nouvelle visibilité économique pour tenter de faire face aux conséquences de «l’après-rente pétrolière».  


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