Selon l’Arabie Saoudite

«La réduction de production ne devrait pas être reconduite»



...

Alors que les prix du pétrole s’orientaient à la hausse hier, après un net recul enregistré la semaine dernière, le ministre saoudien de l’Energie, Khaled Al Faleh, dont le pays est le premier exportateur d’or noir au monde, a estimé que le marché pétrolier était en train de s’équilibrer et que les pays producteurs n’auraient «probablement pas» besoin de prolonger la réduction de production au delà de six mois. «A mon avis, il est peu probable qu’on ait besoin de maintenir» la réduction de production au delà de juin, a déclaré le ministre à des journalistes en marge d’un forum consacré à l’énergie qui se tient à Abou Dhabi. «La demande va reprendre en été et nous voulons nous assurer que le marché sera bien approvisionné et qu’on ne provoquera pas de pénurie ou de pression», a ajouté le ministre saoudien, cité par l’AFP. Il est à rappeler que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a commencé à mettre en œuvre le 1er janvier deux accords de baisse de l’offre, l’un en son sein et l’autre avec d’autres pays comme la Russie. Mais le marché reste hésitant et les spéculations semblent s’accentuer en attendant les premiers chiffres sur les réductions de la production d’ici la fin du mois. Selon le ministre saoudien, le rééquilibrage du marché pétrolier a commencé au premier semestre 2016 et se consolidera pendant le premier semestre de cette année. «Il y a évidemment des variations qui peuvent intervenir d’ici à juin (...) et on évaluera la situation à ce moment-là», a-t-il toutefois ajouté. M. Al Faleh a cependant fait remarquer que les producteurs qui ont souscrit à l’accord étaient «prêts à le prolonger si nécessaire». «La prolongation sera faite si on en a besoin et si ce besoin est ressenti, on la fera», a-t-il insisté. Mercredi dernier, les Emirats arabes unis avaient jugé «prématuré» d’envisager une prolongation de la réduction de la production de pétrole annoncée fin 2016. Les prix du pétrole remontaient hier, se maintenant au-dessus de 44 dollars pour le brent, en cours d’échanges européens après leur baisse la semaine dernière. «Les prix ont reculé de 3% la semaine passée, leur plus forte baisse hebdomadaire depuis début novembre, alors que les marchés se focalisent sur l’implémentation des baisses de production promises», ont commenté des analystes. Les membres de l’OPEP et leurs partenaires ont conclu un accord, fin 2016, pour limiter leur production et permettre ainsi d’accélérer le rééquilibrage du marché mondial, alors que la surabondance de l’offre pèse sur les prix.


Lire la suite sur El Watan.