En retrouvant la Tunisie

«Il est temps de gagner, M. Leekens !»

La confrontation d’aujourd’hui (17h) à Franceville, qui opposera les Verts aux Aigles de Carthage, revêt un cachet particulier et décisif à la fois pour le sélectionneur belge de l’Algérie, Georges Leekens. Particulier dans la mesure où le coach national retrouvera la «sélection tunisienne qui n’a pas de secret pour lui», dixit Leekens, pour l’avoir drivée pendant près de deux ans et avec laquelle il avait atteint les quarts de finale de la dernière CAN (Guinée équatoriale 2015), et décisif puisque les Verts sont dos au mur après le demi-échec face au Zimbabwe et qui n’ont pas d’autre alternative que de gagner pour ne pas réduire à néant les chances de se hisser au second tour. Connaissant donc parfaitement, comme il aime à le rappeler, les Aigles de Carthage, tout en précisant que c’est un solide adversaire qui jouera lui aussi sa survie dans cette CAN, cela devrait être un atout de taille pour le technicien belge pour aller chercher cette première victoire dans le tournoi africain et accroître les chances de la sélection algérienne de passer le cap de ce 1er tour mal entamé. Un atout qui intervient en sus dans un contexte particulier pour Georges Leekens. Appelés à réagir lui et ses capés face à la Tunisie avec un succès devenu plus qu’une nécessité, le Belge aura un double objectif à l’occasion de ce derby maghrébin : gagner pour accroître les chances de qualification des Verts pour éviter une sortie prématurée et peu glorieuse du tournoi africain, d’une part, et, d’autre part, il est contraint de décrocher son 1er succès à la tête du club Algérie depuis son come-back pour son 3e match officiel après la défaite face au Nigeria au mois de novembre dernier en éliminatoires du Mondial-2018 et le nul concédé face à la modeste formation du Zimbabwe dans la présente CAN. Avec l’obligation de vaincre, il y a la volonté, mais c’est loin d’être gagné pour Leekens, dont un troisième revers de suite après son come-back chez les Verts risque de lui porter sérieusement préjudice.