Les arguments de Sonatrach



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Sonatrach fustige l’attitude du distributeur français de gaz GRTgaz, filiale du groupe Engie, qui l’accusait la semaine dernière d’avoir suspendu les livraisons de gaz naturel à destination de la France. «Ce manque de gaz vient d’un problème de production» en Algérie, un des principaux fournisseurs de gaz de la France, et «beaucoup de bateaux (transportant du gaz naturel liquéfié) ont été annulés», a indiqué, mardi dernier, Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz, lors d’une conférence de presse. Il a fallu 48 heures pour que Sonatrach décide enfin de répliquer aux propos tant graves que nuisibles du distributeur français. Sonatrach dit n’avoir point «failli à ses engagements contractuels en matière d’approvisionnement de la France en gaz naturel», précisant que la partie française a consommé la totalité de son quota provenant de l’Algérie. Une source autorisée du groupe Sonatrach expliquait que les mauvaises conditions climatiques qui prévalent en France ont poussé la filiale de l’ex-Suez à consommer plus vite que d’ordinaire les volumes de gaz commandés à l’Algérie. Après avoir acheminé à destination de la France l’ensemble des cargaisons prévues par les contrats, Sonatrach dit avoir opposé une fin de non-recevoir à la demande de GRTgaz de l’approvisionner en quantités supplémentaires de gaz. «Sonatrach est dans son droit de décliner cette demande en raison de ses engagements avec d’autres clients», explique la source autorisée du groupe, dont les propos ont été rapportés par l’APS. Le recours d’Engie à Sonatrach pour augmenter ses livraisons gazières s’explique par le retour de la hausse des prix du gaz sur le marché spot puisqu’il est indexé sur les cours du pétrole brut, précise la même source, rappelant que la compagnie algérienne avait subi des pressions de la part des sociétés françaises et européennes pour réviser les prix contractuels de gaz dans le sillage de la chute des prix de pétrole. «La partie française voulait renégocier les contrats gaziers à long terme avec Sonatrach lorsque les prix (du gaz) étaient bas. Ils (les Français) voulaient faire pression sur Sonatrach pour renégocier ces contrats», a relevé la même source. «Et comme le mauvais temps persiste en Europe alors que les prix du pétrole sont relativement en hausse actuellement, les Français ont besoin de quantités supplémentaires et ont exprimé leurs besoins à la partie algérienne», a-t-elle ajouté. Sauf que cette fermeté à défendre l’indexation des prix du gaz à ceux du pétrole a ses limites dans un marché de plus en plus concurrentiel. De l’avis même du ministre de l’Energie Nouredine Boutarfa, qui s’exprimait récemment dans les colonnes du journal L’Expression, «nous sommes face à une nouvelle réalité (du marché) et les contrats à long terme vont devenir très difficiles» à maintenir vu l’évolution du commerce du gaz naturel liquéfié (GNL). Interrogé jeudi à Alger par la presse sur les propos de GRTgaz, en marge de la signature d’un contrat entre Sonatrach et deux groupes industriels publics, Nouredine Boutarfa a jugé inopportun de «se soucier à la place de cet opérateur» français. «Nous, à notre niveau, nous n’avons aucun problème... Maintenant, pourquoi voulez-vous qu’on s’inquiète à la place des Français ?» a-t-il répondu.  


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