Les conditions de l’appel d’offres adoptées



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Le gouvernement a adopté un décret fixant les conditions d’appel d’offres national et international pour la production et la distribution de 4000 mégawatts d’électricité à base d’énergie solaire. L’annonce a été faite jeudi dernier à Alger par le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb. Le Conseil du gouvernement a adopté (mercredi) un décret relatif  aux conditions liées à l’appel d’offres qui sera lancé pour la réalisation de  centrales solaires d’une capacité globale de 4000 MW», a, selon l’APS, confié le ministre de l’Industrie en marge de la cérémonie de signature de conventions de partenariat entre Sonatrach et deux groupes industriels publics. Cet appel d’offres s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme national de développement des énergies renouvelables, lequel ambitionne d’atteindre un niveau de production de 22 000 MW d’énergie électrique renouvelable d’ici à 2030, soit un taux de 37% de la production nationale globale d’électricité. Globalement, ce programme de transition énergétique devrait permettre d’économiser 240 milliards de mètres cubes de gaz naturel, soit 63 milliards de dollars sur 20 ans, selon des prévisions officielles. Dans une interview au groupe britannique d’expertise économique, Oxford Business Group, publiée dans son rapport 2016, Noureddine Boutarfa a confié que l’Algérie est résolue à faire des 20 prochaines années une ère de véritable développement pour l’énergie durable. «Nous avons fixé des objectifs ambitieux et prometteurs pour les énergies  renouvelables et nous sommes résolus à faire des 20 prochaines années une ère de véritable développement pour l’énergie durable», a souligné Noureddine Boutarfa. La première phase du programme national a déjà été lancée depuis la fin de 2016 avec une capacité de 343 MW répartis sur 14 wilayas. Actuellement, 16 usines d’une capacité de 195 MW sont déjà fonctionnelles et fournissent de l’énergie renouvelable au réseau, et six autres le seront prochainement, a ajouté le ministre. Le programme officiel du gouvernement, validé en mai 2015 par un Conseil des ministres, permettra, d’après lui, le développement à grande échelle des installations renouvelables associées à une industrie nationale qui comprendra tous les éléments de la chaîne de valeur renouvelable, dont l’ingénierie, l’équipement et la construction. «Nous accordons une attention particulière à la création des meilleures  conditions pour atteindre les objectifs assignés à la nouvelle stratégie de développement des énergies renouvelables», a précisé le ministre, notant qu’un appel aux investisseurs pour 4000 MW en technologie solaire est déjà finalisé. Cet appel permettra aux investisseurs, selon Noureddine Bouterfa, de construire des centrales pour l’énergie renouvelable sur des sites présélectionnés, ce qui facilitera les aspects procéduraux pour les investisseurs et permettra d’accroître le rythme de mise en œuvre. Des études sur la connexion de ces sites au réseau électrique sont en cours pour déterminer la capacité des centrales électriques à installer. Ce mode de mise en œuvre exigera la recherche de partenariats internationaux «forts, bénéfiques et équitables» pour permettre à l’Algérie d’investir dans une véritable transition énergétique visant des modèles de production et de consommation «propres, rentables et durables», a relevé le ministre. Outre le mécanisme d’appel d’offres, un autre mécanisme spécifique d’enchères de quantités d’énergie renouvelable sera mis en place pour les investisseurs nationaux.  Fortement touchée par la chute de ses recettes pétrolières, l’Algérie a érigé le développement des énergies renouvelables au rang de priorité nationale. Le pays dispose d’un des gisements solaires les plus importants au monde, estimé à plus de 5 milliards de GWh. Le potentiel solaire est compris entre 1700 et 2650 kWh/m²/an, selon la localisation. Cependant, l’éolien reste peu développé et le potentiel est relativement faible.


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