«Un baril à 55 dollars arrange les producteurs américains»



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En raison de la remontée des cours du pétrole sur les marché mondiaux, les grandes compagnies américaines tablent aujourd’hui sur une relance de la production d’huiles de schiste (shale oil), redevenues rentables avec un baril américain passé depuis près de deux mois au-dessus de 50 dollars. «La production de pétrole de schiste, aux Etats-Unis, a réellement redémarré et l’arrivée du nouveau président, Donald Trump, devrait booster encore plus la production de ce pétrole non conventionnel», nous dit Toufik Hasni, expert consultant en énergie. Hier déjà, les conséquences de cette nouvelle donne étaient visibles sur les marchés : les cours ont commencé à baisser en cours d’échanges européens où le baril de brent valait 54,93 dollars. De l’avis de beaucoup d’observateurs, «la hausse des extractions américaines ont contrebalancé les annonces des pays engagés par l’accord de limitation de la production». Selon Toufik Hasni, «le prix de 55 dollars semble arranger les producteurs américains de schiste qui se voient capables de s’adapter à cette situation et de relancer ainsi une bonne partie de leur production». Cette situation menace-t-elle le rééquilibrage du marché voulu par l’Opep ? Pour notre interlocuteur, «malgré l’accord des pays membres de l’Opep pour une réduction de leur production pétrolière, il devrait y avoir naturellement toujours un surplus de production en raison des stocks de pétrole existants et de la baisse de la demande constatée en Chine qui voit sa croissance économique stagner». Et de préciser qu’en réalité, «les responsables de l’Opep ne s’attendent pas à ce que les cours dépassent les 55 dollars le baril. Il y aura certainement une entente pour maintenir le prix à ce niveau», explique-t-il. Mais ce qui devrait inquiéter beaucoup plus les responsables de l’Opep, «ce n’est pas la relance du schiste américain, mais plutôt la production de pays comme l’Irak et même l’Iran qui ont besoin aussi de relancer leurs exportations», estime M. Hasni. Selon lui, la production américaine a peu de chance d’influer sur le marché pétrolier mondial ou de le contrôler car «en définitive, on remarque que celui qui contrôle au mieux le marché pétrolier mondial, c’est l’Arabie Saoudite». Bien avant de conclure les accords avec les pays membres de l’Opep «les Saoudiens avaient déclaré que 55 dollars le baril était le prix d’équilibre et, effectivement, les prix se sont stabilisés depuis quelque temps à 55 dollars», souligne M. Hasni.


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