Raouraoua répond à ses détracteurs

« Je ne suis pas un empereur »

Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a accordé un long entretien en exclusivité, au quotidien arabophone, Annasr, dans lequel il est revenu sur l’élimination sans gloire des Verts à la CAN 2017. C’est aussi et surtout l’occasion pour lui de répondre à ses détracteurs, qui selon lui, « mènent une véritable guerre » contre sa personne.

De nombreux consultants et journalistes sur les plateaux des télés privées ont profité en effet, de la sortie prématurée de l’Équipe nationale de la Coupe d’Afrique des Nations, pour dénoncer la mauvaise gestion de la FAF par Mohamed Raouraoua.  Certains demandent carrément sa tête. Une campagne hostile qui ne semble pas l’atteindre. Du moins, c’est ce qu’il déclare. « Je vous assure que je ne lui accorde aucune importance. La preuve, je n’ai suivi aucun de ces débats à la télé. Tout ce qu’ils racontent m’est rapporté par des amis. Ce sont des gens en mal de célébrité qui veulent se faire un nom sur mon dos. Par leurs déclarations tapageuses et dénuées de tout fondement, ils me dénigrent et veulent induire l’opinion sportive en erreur », explique-t-il avant de révéler qu’il a reçu en deux jours des milliers de SMS de personnes qui l’assurent de leur soutien et de leur solidarité.

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Sur les raisons de sa présence à Paris, Raouraoua confirme qu’il est en France pour subir des contrôles médicaux. « Cela fait quelques mois que je souffre un peu. Au Gabon, j’ai eu un petit malaise, j’ai décidé alors d’aller consulter à la clinique dans laquelle j’ai l’habitude de me soigner. Dieu merci, je me sens mieux. D’ailleurs, je vais retourner au Gabon pour assister à la fin de la CAN. Un impératif en ma qualité de membre du Comité exécutif de la CAF», dira-t-il. Son retour au pays ne se fera pas avant dimanche. « Curieusement tout le monde se demande quand est-ce je vais rentrer à Alger. On dirait que je fais l’objet d’un mandat de recherche », s’étonne-t-il.

Raouraoura reconnait par ailleurs, l’échec de l’Équipe nationale au Gabon, mais refuse d’en porter seul la responsabilité. « L’Équipe nationale est passée à côte de son objectif. C’est un fait. Maintenant, l’échec est collectif. Tout le monde a une part de responsabilités, nous en tant que dirigeants, mais aussi les joueurs qui n’ont pas été à la hauteur. Pourtant, ils ont eu tous les moyens pour bien se préparer », précise le président de la FAF.

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« Le dossier de l’Équipe nationale sera à l’ordre du jour lors de la prochaine réunion du Bureau fédéral de la FAF que l’on tiendra le 11 février prochain. On fera alors une évaluation pour sortir avec les conclusions qui s’imposent. Cela dit, l’élimination de l’Équipe nationale n’est pas la fin du monde. Le football est fait de victoires et de défaites. Il faut savoir l’accepter.», explique-t-il.

Raouraoua va-t-il postuler à un nouveau mandat à la tête de la Fédération ? L’homme fort du football algérien botte en touche se contentant de dire qu’il n’a pas encore pris une décision à ce sujet, tout en précisant que les portes de la FAF sont ouvertes pour tout le monde. « Je ne suis pas un empereur, je ne tiens pas à ce fauteuil coûte que coûte. Tous les candidats sont les bienvenus ».

Enfin, concernant le futur coach de l’Équipe nationale, Raouaoua estime qu’il est prématuré pour en parler. « J’avoue que je n’y pense pas pour le moment. L’on est encore sous le choc de l’élimination. Ce n’est guère le moment  de parler du futur entraîneur. Il faudra d’abord faire le bilan. Et à la lumière de nos besoins l’on fixera les conditions de recrutement du futur coach ».

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